BIC confirme ses perspectives pour l'année 2008

06/08/2008 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - BIC a publié un résultat net part du groupe semestriel de 70,6 millions d'euros, en baisse de 18,5%, et un résultat d'exploitation de 101,1 millions d'euros, en recul de 19,6%. Sur la base d'un chiffre d'affaires en recul de 3,9% (+2,7% à taux de change constants) à 700,5 millions d'euros, la marge d'exploitation, hors éléments exceptionnels, a atteint 14,4%, en retrait de 2,8 points. Le groupe a souligné que la tendance des ventes s'est améliorée d'un trimestre sur l'autre, avec au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 392,4 millions, en hausse de 5,8 % à taux de change constants. Commentant les résultats du 1er semestre 2008, Mario Guevara, directeur général, a déclaré : "Après un 1er trimestre 2008 faible, nos résultats se sont améliorés au 2ème trimestre. Bien que l'environnement économique global reste incertain, nous allons poursuivre la gestion de notre activité sur le long-terme et confirmons nos perspectives pour l'année 2008." Bic vise une "légère hausse du chiffre d'affaires à taux de change constants et une amélioration de la marge d'exploitation par rapport à celle du 1er trimestre 2008". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Bic est l'une des marques françaises les plus connues dans le monde grâce à ses articles de papeterie (51% des ventes), ses briquets non rechargeables (27 % du chiffre d'affaires) et ses rasoirs (18 % des ventes). Premier fabricant mondial de stylos billes, le groupe commercialise également des articles de sport et de prêt-à-porter. Bic est un groupe familial, malgré sa taille de géant multinational des produits de consommation. Les membres de la famille détiennent plus de 42 % des droits de vote et cet actionnariat familial est très présent dans l'opérationnel. Le holding MBD –Marcel Bich Descendants - regroupe les 10 enfants du fondateur et leur nombreuse descendance. Le groupe commercialise ses produits dans plus de 160 pays dans le monde et emploie 8 512 personnes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale. - Bic bénéficie d'une structure financière solide, qui lui permet de saisir des opportunités de croissance externe. En 2006, Bic a acquis Pimaco, le spécialiste brésilien des étiquettes adhésives. En 2007, Bic Graphic USA a racheté la société américaine Atchison Products, fournisseur de sacs à usage promotionnel. - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. - La sensibilité aux prix du segment de la papeterie reste une faiblesse. - Les marchés sur lesquels Bic est positionné présentent une faible croissance. -Bic réalise 64% de ses ventes en Amérique du Nord et du Sud, et est donc soumis à un important effet devises.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. La société est donc soumise à une concurrence forte, et les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre. - Le cours du dollar est à suivre de près, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international. -La visibilité est réduite en 2008, dans un environnement de plus en plus concurrentiel qui devrait peser sur les marges.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions pessimistes sur la croissance européenne, au cours des deux prochaines années. Considérant que des risques élevés pèsent sur les perspectives de croissance en Europe, le FMI estime que le ralentissement de l'économie américaine et les turbulences financières devraient avoir un impact conséquent. Ainsi le taux de croissance global qui s'établissait à 4% en 2006 et à 3,9% en 2007 chuterait à 2,6% en 2008 et même à 2,5% en 2009. Ce recul serait encore même plus important pour les économies développées qui subiraient un retrait de leur taux de croissance de 2,9% en 2006 à 1,4% en 2009. La France, quant à elle, verrait son taux de croissance baisser de 2% en 2006 à 1,2% en 2009. Le moral en berne des ménages ainsi que l'inflation, qui atteint des sommets, sont des indicateurs inquiétants pour la croissance française en 2008.