TELEPERFORMANCE : croissance organique de 11,6% au 1er semestre

06/08/2008 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Teleperformance sur les six premiers mois de l'exercice 2008 s'est élevé à 879,8 millions d'euros, en progression de 19,1%. Le spécialiste de la relation client a souligné que cette hausse est supérieure à l'objectif de 15% qu'il s'était fixé. Corrigé de l'effet de change, le chiffre d'affaires est ressorti en croissance de 26,5%. La croissance organique a atteint 11,6%, ce qui est également supérieur à sa prévision d'une augmentation de 8,5%. Malgré cette performance supérieure à ses prévisions, Teleperformance s'est contenté de réitérer ses prévisions 2008. "L'environnement économique défavorable impacte les perspectives de volumes de certains clients du groupe Teleperformance, et réduit en conséquence la visibilité sur les six derniers mois de l'année", a expliqué la société. Cette année, Teleperformance table sur un chiffre d'affaires compris entre 1,74 et 1,75 milliard d'euros et sur une croissance organique de 7,5%. Le résultat opérationnel devrait représenter 10,4% du chiffre d'affaires et le résultat net part du progresser de 17% à 115 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Teleperformance (ex-SR Teleperformance) est le numéro 2 mondial des fournisseurs de services externalisés de gestion de la relation client et de centres d'appels. Le groupe opère sous diverses enseignes, dont Teleperformance pour des programmes d'acquisition, d'accroissement de valeur et de services à la clientèle, ainsi que TechCity Solutions et Cash Performance, respectivement spécialisées dans le domaine de l'assistance technique et du recouvrement de créances. Teleperformance dispose de plus de 75000 stations de travail informatisées et près de 83.000 collaborateurs (Equivalents Temps Plein) répartis sur 281 centres de contacts implantés dans 45 pays.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Sa stratégie de croissance externe devrait lui permettre de ravir la place de numéro un mondial à l'américain Convergys. - Teleperformance se renforce dans les secteurs de l'assistance technique, grâce notamment à l'acquisition de Twenty4help Knowledge, et du recouvrement de créances (Alliance One), qui offrent des marges généralement plus élevées que ses activités traditionnelles. - Le groupe dispose d'un management de qualité. - Sa clientèle est diversifiée, ce qui lui confère une moindre dépendance à l'égard de ses clients. - Teleperformance jouit d'une excellente couverture géographique.

Les points faibles de la valeur

- En tant que sous-traitant de la gestion des relations clients des entreprises, les menaces de pression sur les prix sont réelles en période de ralentissement économique. - Compte tenu de sa forte exposition au marché américain, le groupe est exposé aux évolutions du dollar. - Le groupe doit faire face à la concurrence des sociétés de pays émergents. D'ici 2008, Teleperformance s'est d'ailleurs fixé pour objectif d'avoir délocalisé le tiers de l'activité contre 15 % fin 2004.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- De par la nature de ses activités, le volume d'affaires du groupe est plutôt protégé en période de ralentissement économique, période durant laquelle les entreprises doivent consentir davantage d'efforts pour conquérir de nouveaux clients et maintenir leur niveau d'activité. Toutefois, le groupe est également affecté par la pression sur les prix exercée par ses clients en période de conjoncture difficile. - Enfin, le titre revêt un certain aspect spéculatif. En effet, les dirigeants (qui affirment ne pas être vendeurs), aux côtés de BNP Paribas et du groupe Dassault détiennent moins de 50 % des droits de vote. - A terme, le groupe vise la place de leader mondial, actuellement détenue par l'américain Convergys, sur un marché très atomisé où les dix premiers ne représentent que 30 % du secteur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Le marché publicitaire français, très sensible à la conjoncture, subit la morosité ambiante. Quand les annonceurs ne gèlent pas leurs investissements, ils choisissent de les réduire. Selon MPG, la filiale médias d'Havas, au deuxième trimestre, le marché publicitaire français ne devrait afficher qu'une hausse limitée à 0,3%, soit trois fois moins que sur les trois premiers mois de l'année. La télévision, jusque-là moteur traditionnel du marché publicitaire, donne des signes tangibles de faiblesse. ZenithOptimedia, l'agence médias du groupe Publicis, a revu à la baisse (à 3,8% au lieu de 4,4%) son estimation de croissance pour 2008 sur les marchés publicitaires européen et nord-américain En revanche, la prévision de croissance est légèrement relevée pour le reste du monde (de 10,9% à 11,1%). L'agence table globalement sur une croissance mondiale de 6,7% supérieure aux 5% de moyenne des dix dernières années.