En marge de la publication des résultats semestriels de la société Veolia Environnement, les dirigeants ont déclaré que le groupe était en "croissance forte". La société a dévoilé une hausse de l'activité de 17% (19,5% à taux de change constant). "Ce chiffre témoigne de la très bonne tenue de la croissance du groupe et de sa capacité à gagner des parts de marché", a expliqué le président Henri Proglio lors d'une présentation tenue ce matin. Pour autant, le dirigeant explique ne pas être "pleinement satisfait" de la performance opérationnelle, qui n'est pas "au niveau auquel on devrait être". Pour expliquer cette déception, le management s'est employé à mettre en avant deux facteurs, l'un exogène et l'autre endogène.
En ce qui concerne le facteur exogène Proglio a expliqué que l'évolution des taux de change a eu un impact négatif sur les résultats et concède que son entreprise a "mal évalué les variations des cours". Veolia indique également que la hausse du prix des matières premières a joué un rôle globalement négatif, en particulier celle du carburant en décalage avec les contrats à terme. Enfin la société explique que la conjoncture économique mondiale, l'hiver moins froid que prévu, une pluviométrie excessive et les quotas en CO2 avec les nouveaux accords de Kyoto ont tiré les résultats vers le bas.
Côté facteurs endogènes qui ont impactés les performances opérationnelles, Henri Proglio a insisté sur le retard d'intégration de "Sulo", spécialiste allemand du recyclage plastique et papier, acquis en juillet 2007 pour un montant de 1,450 Milliard d'Euros. Sur le premier semestre 2008, "le manque à gagner est d'environ 40 Millions d'Euros par rapport au Business-plan d'acquisition sur un an", a révélé le président. Les "cas" Sulo est dépeint comme une "vraie déception sur la croissance externe", mais des actions sont d'ores et déjà misent en oeuvre pour pallier ce retard et faire tout rentrer dans l'ordre, mais sous 2 à 3 ans. Ce plan d'actions consiste à regrouper les agences, à augmenter la profitabilité des centres de tri dans le déchet industriel et à développer une offre intégrée d'emballages ménagers et sur le site industriel. "Sulo deviendra rentable d'ici 2 ans car le marché est en consolidation, le business plan a juste pris 2 ou 3 ans de retard", a terminé Henri Proglio.
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