Le titre Natixis a terminé sur un gain de 19% à 7,33 Euros hier, alors que de multiples rumeurs circulaient sur la place sans que la banque ne souhaite commenter l'envolée de son titre. Les premiers bruits de couloirs évoquaient des rachats massifs de positions à la vente, mais l'ampleur de la hausse suggère des causes complémentaires.
La rumeur d'un retrait de la cote par les deux puissants actionnaires de l'établissement, la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne et la Banque Fédérale des Banques Populaires, a également fait son chemin. Il apparaît cependant difficile pour les deux banques, sans courir au scandale, de racheter à bas pris leur filiale, introduite en bourse à 19,55 Euros par action fin 2006.
Reste encore la rumeur de l'entrée d'un 3ème acteur de renom au sein du capital pour épauler l'Ecureuil et les Banques Populaires, qui ont plusieurs fois injecté des fonds pour restaurer le bilan (mais qui en récupéreront une partie via l'augmentation de capital). L'Agence Dow Jones évoque même le scénario de l'entrée au capital d'un fonds souverain, à l'image de ce qui a pu être fait chez de grandes banques anglo-saxonnes ces derniers mois.
Le dossier Natixis risque de faire encore couler beaucoup d'encre, après le fiasco de son arrivée sur le marché. Le cabinet de défense des actionnaires Deminor avait envoyé un courrier à l'AMF le 17 juillet dernier en posant un certain nombre de questions, notamment autour de la communication financière, des conditions du placement des titres Natixis lors de l'arrivée en bourse ou de la filiale de rehaussement de crédit CIFG. Des associations de défense des actionnaires, telle l'ADAM, s'intéressent également au dossier.
Selon 'Les Echos' ce matin, Natixis serait "en quête d'un partenaire". Il s'agirait de "quelqu'un qui serait prêt à prendre une participation significative, de préférence une banque européenne", selon une source proche des deux propriétaires citée par le quotidien financier, qui précise cependant que "rien n'est exclu" quand elle est questionnée sur l'hypothèse d'un fonds souverain. Le nom de Dexia a circulé, mais la banque franco-belge a déjà fort à faire avec son rehausseur crédit FSA, aussi de nombreuses pistes restent ouvertes.
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