(AOF) - Le produit intérieur brut de la France s'est contracté de 0,3% au deuxième trimestre, après une croissance de 0,4% au premier trimestre, chiffre révisé de +0,5%. Une mauvaise surprise pour les analystes, qui tablaient sur un score de +0,2%. Selon les premiers chiffres dévoilés par l'Insee, la croissance française a été pénalisée par la chute de 1,5% de l'investissement et par le déficit extérieur. En effet, les exportations ont diminué de 2% tandis que les importations reculaient dans une moindre mesure, -0,3%. La contribution du solde extérieur à l'évolution du PIB s'est ainsi établie à -0,5 point. Les dépenses de consommation des ménages ont, elles, peu évolué. Enfin, la contribution des variations de stocks à la croissance du PIB est ressortie à 0,3 point Réagissant à cette publication décevante, Christine Lagarde, ministre de l'Economie a déclaré sur France Inter qu'il n'était pas "question de parler de récession". Dans le communiqué diffusé par le ministère, Madame Lagarde a souligné que "les facteurs internationaux ont lourdement pesé sur la croissance européenne, et notamment française". En revanche, elle juge que les fondamentaux de l'économie française sont sains. Marc Touati, économiste chez Global Equities, a estimé, lui, que "l'économie française ne vit pas un simple trou d'air, mais est bien en train de s'enfoncer dans une récession au moins aussi grave que celle de 1993". Il s'attend à ce que croissance française atteigne seulement 1,3% cette année. Selon SG, une nouvelle contraction du PIB est très vraisemblable au troisième trimestre, ce qui au moins techniquement signifie une récession. "Le résultat sera bien sûr un ajustement durable du marché du travail et une crise plus profonde du marché immobilier", a déclaré l'économiste. (AOF)
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.