La Ministre de l'Economie Christine Lagarde a jugé que les mauvais chiffres de l'économie française au second trimestre (contraction de 0,3% du PIB) sont avant tous la conséquence de phénomènes extérieurs, tandis que la consommation des ménages "résiste". "J'y vois l'effet bénéfique du projet de loi Tepa, voté en juillet 2007 qui a redonné 8 Milliards d'Euros aux français", explique-t-elle dans un entretien au quotidien 'Le Figaro' du jour. La Ministre concède la "frilosité" des français à investir dans l'immobilier (l'investissement des ménages sur ce poste a plongé au second trimestre).
En revanche, Christine Lagarde "se refuse à réviser" la projection de croissance annuelle (1,7 à 2%) "sur la base d'une seule publication". Après études, le gouvernement présentera ses projections révisées fin septembre, lors de la présentation du projet de Loi de Finances. La Ministre n'a pas non plus souhaité commenter la prévision d'un déficit public à 2,5% du PIB. "Nous nous réunissons lundi avec le premier ministre et mon collègue Eric Woerth ministre des comptes publics pour déterminer comment boucler notre budget dans ce contexte difficile pour l'économie", indique-t-elle au quotidien.
En outre, le trimestre en cours ne devrait pas être un grand cru : "Il ne faut pas s'attendre à un bon troisième trimestre car les facteurs ayant pesé au deuxième trimestre sont restés présents en juin et sur une partie du mois de juillet", ajoute Christine Lagarde, qui note cependant que certains des facteurs de tension ont commencé à s'estomper, comme la flambée du prix du baril et celle de l'Euro. De quoi "envisager un vrai rebond au dernier trimestre", poursuit la sociétaire de Bercy dans 'Le Figaro'.
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