ARCELORMITTAL a racheté pour 78 millions d'euros d'actions

19/08/2008 - 12:55 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal a déclaré, dans le cadre de son nouveau programme de rachat d'actions tel qu'annoncé le 12 décembre et le 18 décembre 2007, avoir racheté 1,5 million actions entre le 11 août et le 15 août 2008. Les actions ont été rachetées au prix moyen de 52 euros et pour un montant total de 78 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Rachat d'actions : Une société, après l'accord de son assemblée générale, peut décider de racheter une partie (au maximum 10% en une fois) de ses actions cotées. Au préalable, une note émise par l'AMF et comprenant des informations obligatoires (répartition de l'actionnariat, modalités et calendrier de l'opération, utilisation des titres achetés, etc) doit être diffusée. Ce programme peut être utilisé par une entreprise dans le but de régulariser son cours de Bourse, mais peut être aussi pour un actionnaire majoritaire l'occasion de renforcer sa position ou d'empêcher une OPA hostile.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

ArcelorMittal, issu de la fusion en juillet 2006 d'Arcelor et de Mittal Steel, est le numéro un mondial de l'acier avec une capacité de production annuelle d'environ 130 millions de tonnes par an, soit environ 10% de la production mondiale d'acier. Le groupe est présent dans quatre domaines d'activités : il est le premier producteur mondial dans les Aciers Plats Carbone, activité principale du groupe avec plus de la moitié du chiffre d'affaires, et les Aciers Longs Carbone, l'un des leaders mondiaux pour la production d'Aciers Inoxydables, et parmi les premiers en Europe pour le secteur Distribution-Transformation-Trading. L'entreprise s'est fixé pour objectif de développer ses positions en Chine et en Inde, deux pays dont les marchés sont en plein essor.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- ArcelorMittal bénéficie des synergies dégagées par la fusion signée fin juin 2006. - Le groupe investit en Inde et en Amérique Latine pour capter la croissance des pays émergents et accroître ses capacités. - Le titre demeure la valeur préférée de nombreux analystes au sein du secteur en raison de sa rentabilité et sa capacité à relever ses prix.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe demeure encore relativement peu présent aux Etats-Unis. - Comme les autres grands groupes sidérurgistes, ArcelorMittal affronte la concurrence des pays émergents qui tirent les prix de l'acier vers le bas. - Comme ses concurrents, le groupe doit accepter les hausses des prix de ses fournisseurs, en particulier dans le minerai de fer.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

ArcelorMittal est une valeur cyclique, qui est très liée à la conjoncture économique. A ce titre, l'évolution de ses prix et débouchés est à surveiller. -A suivre également, l'évolution du prix des matières premières entrant dans la fabrication de l'acier. C'est particulièrement le cas du minerai de fer, qui représente environ 30 % du coût des achats des producteurs d'acier. - La concentration dans le secteur de la sidérurgie reste à l'ordre du jour dans la mesure où les dix premiers sidérurgistes ne contrôlent que le quart du marché de l'acier alors que leurs fournisseurs de minerai de fer sont concentrés à l'extrême. Deux compagnies assurent la majorité de l'extraction mondiale.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Selon Ernst & Young, 2008 devrait connaître une vague sans précédent d'acquisitions. Le cabinet s'attend ainsi à ce que Rio Tinto réalise cette année une opération de plus de 50 milliards de dollars. Après l'échec des pourparlers avec Xstrata, le cabinet anticipe également une opération de même envergure de la part de Vale afin de diversifier ses actifs et son implantation géographique. Ces opérations sont motivées par l'envolée des prix des métaux et donc des revenus des groupes et la possibilité qu'elles offrent de diversifier la nature des actifs miniers. A cela s'ajoute la capacité à réduire des coûts de production toujours plus élevés. Dès lors, il est plus intéressant pour un groupe de racheter des actifs miniers déjà existants que de financer pendant de longues années la découverte de nouveaux gisements. Ainsi, le groupe australien Macarthur pourrait se retrouver au coeur d'une bataille boursière entre géants miniers suite à la prise de participation de 15% d'ArcelorMittal dans son capital.