THEOLIA envisage d'arrêter la vente de parcs éoliens (presse)

20/08/2008 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - Theolia envisage de renoncer, au moins en partie, à l'activité qui assurait jusqu'à présent l'essentiel de son chiffre d'affaires : la construction de centrales éoliennes et leur vente à des tiers, en raison de la hausse des prix en Allemagne, a rapporté "Les Echos". "Ce serait un virage stratégique", a reconnu son PDG Jean-Marie Santander, qui devrait en dire plus lors d'une rencontre avec les investisseurs, le 3 septembre, indique le quotidien. L'entreprise concentrerait son activité sur la production d'électricité d'origine éolienne. A l'origine des réflexions en cours, expliquent "Les Echos", l'évolution du cadre réglementaire en Allemagne. L'an dernier, Theolia a réalisé dans la construction puis la vente de centrales éoliennes 218 millions d'euros de chiffre d'affaires (90 % en Allemagne, le reste en France), soit pratiquement les trois quarts de ses ventes consolidées. Mais l'annonce récente d'une hausse d'environ 18 % des tarifs de rachat de l'électricité outre-Rhin à compter du 1er janvier prochain bouscule la donne relate le journal. "Avec ces nouveaux prix, nous aurions intérêt à garder les centrales que nous construisons et à les exploiter nous-mêmes pour vendre le courant à ce tarif", a expliqué Jean-Marie Santander. "Nous envisageons donc d'en conserver une plus grande partie que prévu". (AOF)

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Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.