BOURBON : bénéfice semestriel en baisse de 21,2%

27/08/2008 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Bourbon a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 78,2 millions d'euros, en repli de 21,2%. A cette date, il comprenait la plus-value de 21 millions d'euros réalisée lors de la cession d'une partie de l'activité sucrière au Vietnam, a indiqué le spécialiste des services maritimes. Le ratio "Ebitda sur capitaux engagés moyens hors acomptes" atteint 17,3%, très proche de l'objectif de 18% prévu pour l'année 2012, a-t-il souligné. Le résultat opérationnel atteint 90,4 millions d'euros contre 93,7 millions d'euros au premier semestre 2007. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'élève à 138,1 millions d'euros, en ligne avec celui de la même période en 2007 en dépit d'une dépréciation de 15% du dollar. Il comprend 6,3 millions d'euros de plus-value sur sorties de navires contre 11,7 millions d'euros au premier semestre 2007. Le chiffre d'affaires à 433,6 millions d'euros progresse de 31% à taux constant, soit 16,9% à taux courant. Après prise en compte des 765 millions d'euros d'acomptes sur navires en commandes et des 250 millions d'euros de cessions d'actifs à venir, l'endettement net opérationnel de Bourbon s'élève à 175 millions d'euros au 30 juin 2008. En termes de perspectives, "la Division Offshore bénéficiera de la mise en service de 32 nouveaux navires et du renouvellement des contrats arrivant à échéance dans un marché de l'offshore toujours bien orienté." Par ailleurs, la Division Vrac enregistrera l'impact de la cession du vraquier Supramax Fructidor en juillet, qui a dégagé une plus-value de 40,6 millions de dollars, et prendra livraison de deux nouveaux navires en janvier 2009. La cession des parts détenues dans les sociétés Rigdon réalisée début juillet se traduira par une plus-value de 58,2 millions d'euros et aura un impact positif de l'ordre de 170 millions d'euros sur le niveau de son d'endettement. Enfin Bourbon a précisé que sa performance financière restera influencée par l'évolution de la parité Euro-Dollar. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Avec une offre qui repose sur deux divisions - services maritimes à l'offshore pétrolier et transport de vrac sec - Bourbon, un groupe d'origine réunionnaise, est l'un des leaders internationaux des services maritimes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les forces de la valeur

- Bourbon a achevé en beauté sa mutation de conglomérat diversifié en entreprise spécialisée sur les services maritimes. - Le groupe bénéficie de la forte progression des résultats dans l'offshore et à des taux de fret toujours élevés dans le vrac. - Le groupe a annoncé début 2006 un plan stratégique 2007-2010 marqué par 1,45 milliard d'euros d'investissements dans le maritime et par une croissance annuelle de 12 % du chiffre d'affaires, dont + 20 % dans l'offshore pétrolier.

Les faiblesses de la valeur

- La baisse des taux de fret se profile. - Le groupe est désormais dépendant du dynamisme du marché de l'exploration - production pétrolière offshore. Un secteur soumis à l'évolution des cours du baril.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

L'évolution du titre est notamment liée au cours du pétrole. L'activité de sa branche offshore pétrolier dépend directement des projets d'investissement des compagnies pétrolières. Le marché salue la stratégie de recentrage dans l'offshore. Les analystes estiment que le groupe devrait bientôt générer dans ce métier des marges équivalentes à celles de la branche remorquage, actuellement plus élevés.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Depuis cinq ans, de nouveaux grands consommateurs comme le Moyen-Orient et la Chine sont apparus avec une demande qui croît d'autant plus vite qu'ils subventionnent leurs prix domestiques. A côté de cette demande tendue, l'IAE (Agence internationale de l'énergie) souligne l'existence de plusieurs éléments négatifs pour l'offre de pétrole à venir. L'IAE considère, en effet, que la production des pays non membres de l'Opep devrait augmenter moins que prévu cette année, en s'accroissant seulement de 455000 barils quotidiens par rapport à l'an passé alors que l'agence tablait précédemment sur une progression de 680000 barils. Cela s'explique par des performances décevantes des champs pétrolifères de la mer du Nord, du Mexique et de certains gisements aux Etats-Unis. C'est pourquoi l'Opep, qui assure déjà près de 40% de l'approvisionnement mondial, sera sollicité.