La perspective du retour de Mike Quigley aux affaires dope le cours d'Alcatel-Lucent sur la place parisienne aujourd'hui, avec un titre qui fait un bond de plus de 5% à 4,32 Euros, après avoir déjà repris du terrain hier sur la même rumeur.
Présenté il y a trois ans comme le dauphin de Serge Tchuruk aux commandes d'Alcatel, Quigley avait contre toute attente quitté Alcatel-Lucent quelques mois après la fusion pour regagner l'Australie, le pays d'adoption de cet australo-britannique. Il pourrait cependant faire un retour en fanfare à la tête de l'équipementier télécom, selon ' Le Canard Enchaîné', qui explique que cette solution emporterait l'adhésion du plus grand nombre parmi les instances dirigeantes de l'entreprise, que Serge Tchuruk et Patricia Russo vont quitter prochainement.
La solution Quigley plaît aux investisseurs, davantage sans doute que l'hypothèse Thierry Breton, évoquée également par le journal satyrique. Elle a le mérite de faire revenir aux commandes un homme du sérail, réputé pour son efficacité, qui ne passe pas pour favoriser le parti français ou le parti américain du groupe. Mike Quigley a démarré sa carrière comme ingénieur chez ITT en Australie, racheté par Alcatel en 1987. Il a gravi depuis tous les échelons jusqu'à prendre les commandes des activités américaines du groupe en 2000, puis de passer COO d'Alcatel en avril 2005.
"Nous pensons que ces informations sont crédibles", estime ce matin l'analyste en charge du dossier chez un grand courtier français, qui pense que le choix de Mike Quigley est la "meilleure option" pour l'équipementier. Le spécialiste pense qu'il existe une forte probabilité pour que l'ancien dirigeant revienne aux commandes, mais n'exclut pas un revirement "politique" de dernière minute. Il estime en outre que la haute expertise de Quigley et son historique de succès pourraient l'amener à prendre rapidement des décisions stratégique de nature à relancer la machine Alcatel-Lucent.
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