SUEZ ENVIRONNEMENT : hausse de 5,2% de l'Ebitda au premier semestre

28/08/2008 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement a dégagé au premier semestre un résultat net part du groupe de 201 millions d'euros, en baisse de 13,7%. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a progressé de 5,2% à 1,006 milliard d'euros. Le résultat opérationnel courant s'est établi à 208 millions d'euros, en hausse de 1,8%. Le chiffre d'affaires, déjà publié, est ressorti à 6,03 milliard d'euros, en hausse de 7,5%. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un Ebtitda de 1,012 milliard. La filiale de GDF Suez a confirmé ses objectifs financiers pour la période 2012. Le nouveau groupe introduit en Bourse le 22 juillet vise pour la période 2008-2010 un résultat brut d'exploitation compris entre 2,10 et 2,15 milliards d'euros, après 2 milliards en 2007. Ses investissements industriels devraient atteindre environ 4,5 milliards d'euros. Suez Environnement prévoit également une croissance organique de son chiffre d'affaires supérieure à 5% et à 2% par acquisitions industrielles de proximité. Hors acquisitions stratégiques, le groupe vise une croissance annuelle moyenne de son Ebitda de 8% sur la période 2009-2010. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial des services à l'environnement avec un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros en 2007 derrière son rival, le français Veolia Environnement, Suez Environnement a débuté le 22 juillet 2008 à la Bourse de Paris en même temps que sa maison mère GDF Suez. La scission du pôle déchets et eau de Suez a été réalisée pour réduire le périmètre de Suez et rendre possible sa fusion avec Gaz de France. Peu avant la cotation, l'actionnariat de Suez Environnement se répartissait entre GDF Suez (environ 35%), les cinq autres actionnaires membres du pacte conclu pour cinq ans (Groupe Bruxelles Lambert, la CDC, Areva, CNP Assurance et la holding belge Sofinaa, 12%, les salariés 2% et le public 51%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Forces : - Suez Environnement est moins endetté que Veolia Environnement : seulement 2,6 fois sont résultat opérationnel, contre plus de 3 fois pour son grand rival. - Il dispose d'un flottant important (53%) mais aussi d'un actionnariat stable de 74%, lié par un pacte d'actionnaire de cinq ans. -Le milliardaire belge Albert Frère, via le Groupe Bruxelles Lambert détenait 6,3% du capital le jour de l'introduction en Bourse et s'est déclaré intéressé par une montée au capital. - Suez Environnement est un candidat sérieux à l'intégration au CAC 40. - Le secteur d'activité (eau et déchets) bénéficie de perspectives favorables. L'eau jouit d'un marché illimité. Le recyclage profite de la hausse des prix des matières premières. Faiblesse : - La concurrence sera rude pour intégrer le CAC 40. Son entrée dans l'indice phare de la Bourse de Paris permettrait au titre d'améliorer sa visibilité et son suivi par de nouveaux fonds indiciels.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- -Dans les métiers de l'environnement, la croissance se construit sur plusieurs années en fonction des contrats signés dans le monde avec d'importants investissement à la clé. - Le groupe est exposé aux législations en matière de respect environnemental, dont un durcissement est synonyme de coûts supplémentaires. - Le groupe pourrait profiter de la montée d'Albert Frère à son capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.