LA TENDANCE
Le CAC40 qui a navigué dans la zone rouge jeudi matin s'est fortement redressé dans l'après-midi à l'écoute d'indices de conjoncture meilleurs que prévu aux Etats-Unis. Le CAC40 termine finalement en hausse de 2,02% à 4.461 pts. Le marché a aussi été aidé par certaines publications semestrielles favorables du côté d'Essilor, Seb ou Ipsos... A l'inverse Natixis a de nouveau chuté après l'annonce d'une lourde perte au S1.
ECO ET DEVISES
La seconde lecture de l'estimation préliminaire du PIB américain du second trimestre a fait état d'une croissance de 3,3% en rythme annualisé, contre 1,9% en première estimation. Les économistes anticipaient une réévaluation, mais moindre, à 2,7%. Pour ce qui est du chômage, les inscriptions hebdomadaires américaines ont reculé de 10.000 unités à 425.000 demandes la semaine dernière, conformément aux attentes.
Le Dollar se négocie plus fermement ce soir à 1,4680/Euro.
Sur le front pétrolier, le brut léger américain WTI se traite à 117$ sur le Nymex, alors que la tempête tropicale Gustav a fait des ravages dans les Caraibes.
VALEURS EN HAUSSE
* Essilor : remonte de 9% après avoir dévoilé ce matin ses résultats de la période. Le résultat opérationnel avant paiement en actions, frais de restructuration, dépréciation de survaleurs et autres charges, que le groupe appelle "contribution de l'activité", ressort à 276,3 ME, en croissance de 3,4%. Cela matérialise une marge de 18,2% que le management qualifie de "record". Le bénéfice net part du groupe, à 198,3 ME, croît de 9%, tandis que le bénéfice par action s'apprécie de 8,1% à 0,96 Euro.
"L'ensemble de l'exercice 2008 devrait confirmer, une nouvelle fois, la régularité de la croissance d'Essilor et de sa rentabilité", commente le numéro un mondial de l'optique ophtalmique, qui précise avoir acquis 13 sociétés sur le semestre, pour 70 ME de chiffre d'affaires additionnel en année pleine.
Par ailleurs, Essilor confirme un programme de rachat d'actions portant sur 3,3% du capital pour compenser la dilution liée à la conversion potentielle des OCEANE à échéance 2010. "Cet investissement va contribuer à accroître le levier de la structure financière du groupe", explique-t-il.
* Crédit Agricole : +8%. La banque a fait état ce matin d'un bénéfice net part du groupe qui a fondu à 76 Millions d'Euros au second trimestre, contre 1,29 Milliard d'Euros un an avant et une prévision médiane de 150 ME chez les analystes. Le produit net bancaire a chuté de 38,4% à 3,25 MdsE, pour une marge brute d'exploitation de 102 ME, réduite de 94%. Le résultat opérationnel est déficitaire de -263 ME, contre 1,52 MdE de profits un an avant. Le résultat net remonte dans le vert grâce aux contributions des affiliés et à un impôt positif.
L'impact de la crise qui se poursuit, centré durant ce trimestre sur les rehausseurs de crédit qui ont enregistré une nouvelle dégradation de leur situation financière, se traduit par un montant négatif de 693 ME sur les résultats de la banque de financement et d'investissement au deuxième trimestre. Sur le semestre, l'impact négatif est de 1,339 MdE en tenant compte des dépréciations passées sur les CDO au premier trimestre.
* Dexia : remonte de 7% avec d'autres financières dont AXA (+5%), BNP Paribas (+5%) et NYSE Euronext (+4%).
* Ingenico : gagne 3% et précise que le second semestre devrait connaître une progression soutenue des ventes avec un objectif de croissance annuelle comprise entre 7 et 10% en proforma, à taux de change constant. "Dans ces conditions, la profitabilité d'Ingenico devrait poursuivre sa progression, l'objectif du Groupe étant d'atteindre sur l'exercice une marge opérationnelle ajustée située entre 12% et 13%" précise le management.
Ingenico vient de publier un chiffre d'affaires pour le premier semestre 2008 de 313,8 Millions d'Euros, en hausse de 20,6% par rapport à la même période de l'année 2007. Sa marge brute ajustée apparaît à 37,2% contre 34,5% au premier semestre 2007. Son résultat opérationnel courant est de 33,5 ME, en hausse de 41,4%, sa marge opérationnelle ajustée est de 10,7%, en hausse de 1,6 points et son résultat net s'affiche à 20,7 ME en augmentation de 34,4%.
* SEB : +3,5%. Le groupe a dégagé un chiffre d'affaires intermédiaire de 1,417 Milliard d'Euros (+15%), pour une marge opérationnel en progression de 49% à 117 ME, soit 8,2% des ventes après 6,3% un an avant. Le résultat d'exploitation ressort à 94 ME (+82%), tandis que le bénéfice net part du groupe s'élève à 52 ME (+85%).
Les capitaux propres sont en hausse à 972 ME pour une dette financière de 627 ME (585 ME au 1er janvier). Le ratio d'endettement ressort à 64%, un niveau qui permet au groupe de disposer d'une situation financière "saine et solide", selon ses dirigeants.
SEB confirme donc ses objectifs 2008 de croissance organique de ses ventes et de progression de sa marge opérationnelle à structure constante, et précise que la contribution de Supor "reflètera la poursuite de son développement rapide".
VALEURS EN BAISSE
* Natixis : Chute de 6%. Le 1er semestre de Natixis se solde par une perte nette de -948 Millions d'Euros, à comparer à un profit de 1,56 MdE un an avant. Le produit net bancaire de la banque d'affaire a fondu de 63% à 1,55 MdE, pour un résultat brut d'exploitation déficitaire de -944 ME, alors qu'il était positif de 1,53 MdE un an avant. Hors impact de la crise, le PNB du premier semestre 2008 serait de 3,5 MdsE, en retrait de 17% par rapport au premier semestre 2007, tente de tempérer le management.
Sur le seul second trimestre, le PNB atteint seulement 186 ME, pour un RBE en pertes de -1,05 MdE et une perte nette part du groupe de -1,02 MdE.
La banque va recentrer ses activités sur une banque de financement et d'investissement "à profil de risque réduit". Les autres métiers du groupe seront développés et l'efficacité opérationnelle sera accrue. L'augmentation de capital annoncée récemment devrait permettre de remettre les ratios prudentiels d'aplomb.
* Carrefour : recule de près de 3% avec d'autres gros dossiers comme Eramet ou Scor.
* Accor : -1% après les comptes semestriels avec Bouygues et Arteva
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