AEROPORTS DE PARIS : hausse de 14,2% de l'EBITDA au 1er semestre

29/08/2008 - 10:53 - Option Finance

(AOF) - Aéroports de Paris a dévoilé un résultat net part du groupe de 124,7 millions d'euros, en repli de 38,1%. Ce repli s'explique pour l'essentiel par la plus-value enregistrée de 109,8 millions d'euros enregistrée l'année dernière à la même époque. En revanche, le résultat opérationnel courant a atteint 235,2 millions d'euros, en progression de 12,4%, et l'EBITDA 404,2 millions d'euros, en croissance de 14,2%. Le groupe aéroportuaire a expliqué cette hausse par un rythme d'évolution "sensiblement inférieur" des charges opérationnelles courantes comparé à celui du chiffre d'affaires. Ce qui permet à ADP d'afficher un taux de marge brute, ratio de l'EBITDA rapporté au chiffre d'affaires, de 33,3%, en progression de 0,6 point. Déjà publié, le chiffre d'affaires est ressorti à 1,214 milliard d'euros, en augmentation de 12,3%. Concernant les perspectives d'Aéroports de Paris, Pierre Graff, PDG a déclaré : "Grâce à nos bons résultats, à nos aéroports profondément modernisés et à nos équipes très motivées, nous sommes confiants et confirmons notre objectif de croissance de l'EBITDA en valeur absolue de + 60% entre 2005 et 2010. Pour l'ensemble de l'exercice 2008, nous tablons sur une croissance de l'EBITDA comprise entre + 9% et + 12%." (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

En 2007, Aéroports de Paris a accueilli 86,4 millions de passagers. C'est aujourd'hui le deuxième groupe de services aéroportuaires en Europe en termes de chiffre d'affaires. Le groupe possède et exploite trois plates-formes en Ile-de-France : Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget , dix aérodromes et un héliport. L'objectif d'Aéroports de Paris est de devenir le groupe aéroportuaire européen de référence par son efficacité, la qualité de ses services, sa gestion environnementale et ses performances économiques. La stratégie du groupe s'articule autour de quatre points : - Accroître l'efficacité et les capacités de ses sites; - Exploiter son potentiel commercial; - Enrichir l'offre de services aux passagers; - Valoriser à moyen terme son potentiel immobilier.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Aéroports de Paris bénéficie de l'attrait de Paris. - Le transport aérien est un secteur en croissance soutenue : le nombre de passagers augmente chaque année. - La formule tarifaire avec des clauses d'ajustement offre au groupe une protection en cas de baisse des revenus. - Aéroports de Paris a lié des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret.

Les points faibles de la valeur

-La rentabilité des activités d'assistance en escale. -La régulation de l'activité restreint le potentiel de création de valeur. - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La privatisation du groupe aéroportuaire, contrôlé à 68,4% par l'Etat, pourrait être l'un des dossiers phares de 2008. Vinci a acquis en janvier 3,3% du capital. Le groupe de BTP se place ainsi au premier rang des prétendants au rachat en cas de privatisation. - L'immobilier sortira du périmètre régulé en 2010. Le groupe pourra alors maximiser le rendement de son important patrimoine foncier. - L'activité d'Aéroports de Paris dépend de la santé financière des compagnies aériennes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.