LA TENDANCE DU JOUR
La bourse de Paris a subi des prises de bénéfices ce vendredi, le CAC40 redonnant 0,69% à 5.396 points en clôture. L'estimation du PIB américain du troisième trimestre qui est ressortie à seulement +1,6% contre +2% anticipé par les analystes, a semé le trouble sur les marchés financiers dans l'après-midi. Le dollar a aussitôt baissé pour retomber à 1,2725/euro entre banques. Le baril de pétrole s'est stabilisé à un peu plus de 60 dollars le WTI.
VALEURS EN HAUSSE
Soitec : +9,6% avant la publication lundi (après la clôture) des résultats du premier semestre de l'exercice 2005-2006 (à fin septembre). Sur les six premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires de Soitec a augmenté de 53% à 175,3 ME et le groupe anticipe une hausse importante de son résultat opérationnel et une amélioration de sa marge opérationnelle, attendue supérieure à 13%.
En complément, la réduction des frais financiers devrait avoir un impact favorable sur le résultat net de la période, lequel devrait être supérieur à 10% des ventes contre 3,2% sur la même période de l'exercice précédent, d'après les indications annoncées par SoiTec le 16 octobre dernier.
Oberthur : reprend 3% sur des achats à bon compte
Peugeot : gagne 2,6%. Le groupe Peugeot a décidé d'ignorer les warnings de la direction ! Est-ce à dire qu'au bout du 4ème avertissement consécutif, les investisseurs ne sont plus à ça près ? La réponse est plus compliquée, alors que le marché n'attendait pas grand chose de ce troisième trimestre en terme de performance financières... En revanche, la bourse s'est déjà mise en configuration 'post-Folz', jouant ouvertement la prochaine étape qui passera sans doute par une alliance d'envergure et un plan de relance autrement plus drastique que celui mis en place par la direction actuelle... En quelques sortes, toutes les mauvaises nouvelles sont déjà "pricées" par la bourse en attendant le futur patron... Pour les analystes comme Dresdner Kleinwort, il convient quand même à court terme d'abaisser la recommandation sur le constructeur automobile sans pour autant jeter le bébé par dessus bord. Dresdner Kleinwort qui revoit 40 à 36 Euros son objectif de cours, estime que la marge de la division automobile devrait se situer proche de l'équilibre sur le second semestre 2006 et ne voit pas une amélioration du mix-produit à court terme. Les estimations de résultats 2006 et 2007 ont donc été réduites avec une marge opérationnelle désormais anticipée à 2,1% cette année et à 2,6% en 2007... avant une remontée à 3,2% en 2008.
Un grand broker anglo-saxon connu pour avoir des idées contraire au consensus de place a quant à lui carrément réédité son avis à l'achat sur le dossier avec un objectif de cours à... 50 Euros d'ici un an, alors que le PER est de moins de 10 sur les anticipations de profits 2007. L'analyste juge l'hypothèse de l'arrivée de Christian Streiff aux commandes du groupe "crédible" et même "souhaitable" dans la mesure où le constructeur aura besoin d'un pilote "courageux" et ayant une vision globale et internationale du secteur pour répondre à la stratégie de plus en plus 'mondialiste' de Renault... Tout un programme.
France Telecom : finit en hausse de 2,2%, soit son meilleur niveau depuis le mois de janvier dernier. Après les comptes trimestriels publiés hier, qui sont ressortis en haut de fourchette des attentes de la place, les brokers poussent le curseur un peu plus haut. Le secteur dans son ensemble est d'ailleurs mieux traité à l'image de l'anglais Vodafone qui bénéficie aujourd'hui d'une note très favorable de Citigroup qui est redevenu plus offensif sur la valeur.
Un grand broker parisien a fait part quant à lui d'un sentiment nettement plus constructif dans le compartiment 'télécom', accordant un objectif de cours de 24 Euros à France Telecom.
Bear Stearns soulignait de son côté hier que les résultats du groupe ont dépassé les attentes au 3ème trimestre, mais que dans le détail, les chiffres ne peuvent encore confirmer une stabilisation des résultats... L'opérateur a confirmé ses projections annuelles, ce qui est positif, mais le spécialiste en veut plus et rappelle que l'essentiel de la croissance de l'Ebitda de l'opérateur n'est pas organique. Ainsi le broker estime que FT va remplir ses objectifs annuels, mais qu'il ne devrait pas y avoir de bonne surprise supplémentaire... Bear Stearns estime quand même que le dossier reste peu onéreux.
Safran : +1,2% toujours sur une possible cession de l'activité mobile
STM : prend 1% sur de nouveaux achats sectoriels
VALEURS EN BAISSE
Carrefour : rechute de 3,5% sur des déclarations prudentes de la direction concernant l'orientation du marché en France dans les prochains mois
Eiffage : redonne 2,8%, alors que les investisseurs craignent une baisse de la prime spéculative dont bénéficie le titre. Plusieurs rumeurs entourent en effet le dossier en Espagne. Sacyr, qui détient 32% du capital du groupe français et entretient des relations tendues avec son management, a en effet investi lourdement dans le capital du leader espagnol du pétrole, Repsol, et ne compterait pas en rester là. 'La Tribune' précise que les marchés espagnols spéculent déjà sur une éventuelle sortie du capital d'Eiffage pour récupérer des capitaux et ainsi financer la montée en puissance dans le pétrolier, ce qui doucherait les espoirs spéculatifs du marché.
Par ailleurs, selon le quotidien financier, une opération plus importante pourrait voir le jour. Il rapporte que les rumeurs reviennent, de l'autre côté des Pyrénées, sur un intérêt d'Eiffage pour OHL (6ème groupe espagnol de BTP), rumeurs alimentées par de gros mouvements de capitaux sur le dossier. Le scénario avait déjà été évoqué il y a quelques semaines, mais les contre-feux allumés par les deux sociétés avaient calmé la spéculation.
Geophysique : perd 2,8% sur des prises de bénéfices
Pernod Ricard : en baisse de 2,2% après des notes d'analystes plus mesurées dans la foulée des trimestriels
Schneider : cède 2% sur de nouvelles ventes prudentes
Bouygues : termine à -1,8%; euros. Une grande maison de gestion parisienne est passée de "Surperformance" à "Sousperformance" sur la valeur.
EADS : rechute de 1,5% après le rebond d'hier sur la grosse commande chinoise d'Airbus
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