ALSTOM : contrat de 1,9 milliard d'euros en Arabie Saoudite

01/09/2008 - 17:04 - Option Finance

(AOF) - Alstom a annoncé avoir signé un contrat d'une valeur d'environ 1,9 milliard d'euros avec Saudi Electricity Company (SEC) pour la construction de la 3e tranche de la centrale thermique de Shoaiba. Cette nouvelle installation, d'une puissance de 1 200 MW, sera construite à proximité de la centrale actuelle située sur le littoral de la Mer rouge à 100 km au sud de Djedda. Au terme de ce projet, la centrale de Shoaiba comprendra 14 tranches de 400 MW pour une production totale de 5 600 MW. Les phases 1 et 2 du projet Shoaiba ont été fournies clés en main par un consortium piloté par Alstom. Le contrat portant sur la construction de la phase 1, qui comportait 5 tranches de 400 MW, a été signé en octobre 1998, a précisé le groupe d'industrie et de transport. Ce premier contrat, parvenu à son terme en 2003, a été suivi par un second contrat signé en mars 2004 pour la construction de la phase 2 , qui comportait 6 tranches de 400 MW. La phase 2 a été achevée en décembre 2007. La dernière tranche (n° 6) a été mise en exploitation commerciale avec six mois d'avance sur la date d'achèvement prévue au contrat. " Avec ce contrat, Saudi Electricity Company renouvelle sa confiance en Alstom et reconnaît la compétence et l'expertise du Groupe comme fournisseur incontournable de solutions de production d'électricité intégrées, " a déclaré Patrick Kron, Président et CEO d'Alstom, lors de la signature du contrat ce jour à Riyadh. " Nous nous félicitons de participer à un projet qui fournira un tiers des besoins de la région en électricité et qui constitue la plus grande centrale thermique au fioul du Moyen-Orient. " (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Présent pendant longtemps sur quatre pôles d'activités : Energie (centrales, turbines...), T&D (transmission et distribution d'énergie), Transport (ferroviaire principalement) et Marine (paquebots, ferries), le groupe Alstom a radicalement changé de visage ces dernières années. Alstom semble désormais loin de l'année 2003, où il avait frôlé le dépôt de bilan, après des déboires sur ses turbines électriques et la faillite d'un de ses principaux clients, le croisiériste américain Renaissance. L'activité T&D a été cédée à Areva fin 2003 et les turbines industrielles à Siemens en avril 2004. Le groupe est donc recentré autour de deux activités : l'énergie et le transport. Alstom est présent dans plus de 70 pays et emploie 65 000 collaborateurs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Alstom occupe des positions de leader dans les équipements de génération d'énergie et dans le transport ferroviaire, ces deux branches étant devenues le coeur des activités du groupe. Alstom possède encore un fort potentiel de croissance dans le domaine des services. - Un tiers des ventes du groupe sont réalisées sur les marchés émergents, en forte croissance. - La demande en énergie devrait rester soutenue dans les prochaines années. - La valeur présente un attrait spéculatif. Les marchés s'interrogent sur une fusion potentielle à trois: Areva-Bouygues-Alstom.

Les points faibles de la valeur

-Alstom va devoir adapter son modèle dans le cadre de l'ouverture du rail à la concurrence, aujourd'hui dans le transport de marchandises et demain dans le transports de voyageurs. -Selon certains analystes, le potentiel de hausse du titre est limité à court terme.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités d'Alstom sont directement liées à l'expansion démographique, qui implique une urbanisation croissante nécessitant toujours plus d'infrastructures de production d'énergie et de transport ferroviaire. - Carnets de commandes et rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de perspectives.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

La profession des équipementiers électriques français, dont le chiffre d'affaires a progressé de 9% l'an passé (à 11,7 milliards d'euros), bénéficie déjà des retombées positives du Grenelle de l'environnement, visant à développer les économies d'énergie et à limiter les émissions de CO2. Cela provient du fait que le secteur réalise environ 40% de son chiffre d'affaires dans le bâtiment, qui génère lui-même 40% des émissions de CO2. Cette tendance ne se limite pas à la France. Hors de nos frontières, où les adhérents du Gimélec réalisent la majeure partie (61%) de leur activité, les contrats se multiplient. Ainsi, en Suède, la municipalité de Nyköping a demandé à Schneider Electric la réhabilitation de 123 bâtiments sociaux, pour réaliser 21% d'économies d'énergie, soit 1 million d'euros par an. C'est également la demande des pays émergents qui tire le marché. Si en France la croissance a dépassé 5%, supérieure aux 3 ou 4% des années précédentes, la progression atteint entre 8% et 12% hors de nos frontières et selon les produits.