P. Camus et B. Verwaayen prennent la direction d'ALCATEL-LUCENT

02/09/2008 - 08:22 - Option Finance

(AOF) - Alcatel-Lucent a annoncé la nomination de Philippe Camus en tant que Président du conseil d'administration et de Ben Verwaayen en tant que directeur général. Ils remplacent respectivement Serge Tchuruk et Patricia Russo. Au sujet de sa nomination Philippe Camus a déclaré : "J'entends contribuer au positionnement stratégique du groupe dans un contexte industriel qui connaît des défis mais aussi de grandes opportunités". Ben Verwaayen a ajouté : "Alcatel-Lucent a de nombreux atouts : l'excellence technologique, des positions de marché de premier plan dans toutes les régions du monde, pays développés comme émergents, et est complètement tourné vers ses clients. Le groupe évolue sur un marché qui change rapidement". L'équipementier télécoms a rappelé que Philippe Camus, 60 ans, de nationalité française et vivant aux Etats-Unis, est un dirigeant qui a l'expérience de plusieurs secteurs industriels. Il a notamment été co-directeur général d'EADS. Il est co-gérant de Lagardère un groupe de médias international, et partenaire d'Evercore Partners, une société d'investissement et de conseil basée à New York. Au sujet de Ben Verwaayen, 56 ans, de nationalité néerlandaise, Alcatel-Lucent a mis en avant sa grande expérience des télécommunications et des technologies de l'information. Il a été directeur général de BT entre février 2002 et le 1er juin 2008. Ben Verwaayen a précédemment été vice-président du comité de direction de Lucent Technologies, qu'il avait rejoint en septembre 1997. Auparavant, il a occupé la fonction de président et directeur général de la filiale de télécommunications de KPN aux Pays-Bas, PTT telecom, pendant neuf ans. Au préalable, il a travaillé pour ITT, qui devint plus tard une filiale d'Alcatel. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Dans une industrie très concurrentielle, Alcatel Lucent apparaît comme un acteur global disposant d'un portefeuille complet de produits et de services destinés aux opérateurs mais aussi aux autres types d'entreprises. La force du groupe est de détenir un portefeuille de technologies et de services permettant de proposer aux opérateurs des solutions de bout en bout. - La diversité des activités permet une meilleure répartition des risques. - Sur le "triple play" (voix, données et TV), à fort potentiel de croissance, l'offre d'Alcatel apparaît comme l'une des meilleures du marché. - L'équipementier de télécoms cherche toujours à réduire ses dépenses, en recourant de plus en plus aux marchés émergents dans les domaines de la production, la R&D, les fournisseurs et les sous-traitants.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité sur l'activité d'Alcatel est faible, le groupe a déçu les investisseurs à répétition. - Alcatel souffre de son exposition à la technologie de téléphonie mobile CDMA, équivalent américain du GSM, en perte de vitesse. - La baisse du dollar pénalise le chiffre d'affaires du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Il est indispensable de surveiller attentivement l'évolution du marché des télécommunications, en particulier la santé des opérateurs, pour apprécier l'évolution de la demande en équipements. - Confrontés à la concurrence des opérateurs alternatifs, des fournisseurs d'accès à Internet ou des câblo-opérateurs, les opérateurs perdent des abonnés, tandis que les revenus issus de la voix sont inexorablement amenés à s'effriter. Pour remédier à cela, les opérateurs n'ont d'autre choix que de se lancer dans le "triple play", c'est-à-dire de proposer des offres couplées d'accès au téléphone, à l'Internet haut débit et à la télévision. - Les pays émergents représentent 45% du chiffre d'affaires d'Alcatel, et même 75% de ses revenus dans les réseaux mobiles. Ils pèsent déjà 45% des investissements des opérateurs dans le monde, part qui passera à 55% en 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Les ventes mondiales de téléphones mobiles ont continué d'enregistrer une croissance à deux chiffres (13,6%) au premier trimestre 2008, à 294,3 millions d'unités. Néanmoins des disparités apparaissent selon les régions. Ainsi, le cabinet Gartner souligne le recul de 16,4%, sur un an, des ventes en Europe de l'Ouest. Cette baisse serait liée au ralentissement économique de cette zone, auquel s'ajoute la maturité de la région en termes d'équipement mobile. Par contre la croissance dans les pays émergents ne se dément pas : en Asie-Pacifique, les ventes ont bondi de 26,6% sur un an, tandis qu'elles sont en hausse de 25,8% dans les pays d'Europe de l'Est. Parmi les fabricants, le Finlandais Nokia a consolidé sensiblement sa place de leader sur le premier trimestre, laissant loin derrière lui ses concurrents. Sa part de marché s'élève fin mars à 39,1% contre 35,5% un an plus tôt (avec 115,2 millions d'appareils vendus). Le Sud-coréen Samsung est le numéro 2 du marché avec 42,4 millions de téléphones. Motorola a conservé la troisième place mais sa part de marché chute de plus de 8 points à 10,2%. Sony Ericsson a subi également une baisse de sa part de marché et a cédé sa place de numéro quatre au Sud-coréen LG, dont la part de marché a progressé de 1,8 point.