En dépit d'une croissance à taux de change constant de 24,4% du résultat opérationnel semestriel de la filiale musique du groupe Vivendi, Universal Music, Jean-Bernard Lévy -le Président de Vivendi- a fustigé le téléchargement illégal au cours d'une interview accordée à Europe1.
Il est vrai que la progression d'Universal Music Group s'est principalement réalisée hors du marché français... mais le contraire ne serait-il pas singulier pour une multinationale ? UMG a crû "aux Etats-Unis et au Japon, par la poursuite de la croissance des ventes de musique numérisée, par l'intégration de BMG Publishing et Sanctuary, par des reprises de provisions à la suite de la baisse de la valeur des instruments de rémunération à long terme et par la hausse des redevances". La filiale du groupe Vivendi a dégagé un résultat opérationnel ajusté de 259 Millions d'Euros sur le semestre.
Sans ambages, Jean-Bernard Lévy a dénoncé le téléchargement illicite et a accusé les pirates de provoquer l'appauvrissement des fonds musicaux : "Le piratage nous oblige à être très vigilants sur les coûts, à lancer moins d'artistes... Malheureusement pour eux et malheureusement pour nous, une grande partie du marché de la musique a disparu. Néanmoins en étant très vigilants et en étant le leader mondial comme nous le sommes, nous arrivons à dégager chaque année des marges d'exploitation sur la musique qui sont à deux chiffres. Heureusement qu'il y a le marché américain sur lequel il y a une offre qui se développe bien à partir de téléchargements licites, parce que là, la piraterie est largement combattue".
En guise d'appel lancé aux pouvoirs publics, M. Lévy a rappelé au Président de la République l'engagement pris de légiférer autour du téléchargement d'oeuvres artistiques sur la toile. "Nous attendons au plus tôt la promesse du Président Sarkozy d'une loi en France pour mettre fin à la piraterie" a déclaré le Président de Vivendi.
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