BP signe l'armistice avec les Russes

04/09/2008 - 12:30 - Option Finance

(AOF) - BP et les et les actionnaires russes de sa filiale russe TNK-BP ont signé un "protocole d'accord" qui met fin au conflit qui les oppose depuis des mois sur le capital et la direction de la coentreprise. Le texte a été signé aujourd'hui et ses détails doivent être finalisés au cours des prochains mois", a précisé la compagnie britannique dans un communiqué. Son objectif est de "mieux faire concorder les intérêts" des actionnaires, a expliqué le groupe. L'accord prévoit le départ du directeur général de TNK-BP, Bob Dudley, accusé par les Russes de partialité à l'égard des intérêts de BP. Le compromis prévoit également une option pour le placement en bourse de jusqu'à 20% du capital d'une filiale de TNK-BP. "Cela créera une base stable sur laquelle la coentreprise pourra se développer dans l'intérêt de toutes les parties impliquées, y compris l'Etat russe, pour lequel des investissements en capitaux solides et la poursuite de l'innovation technique destinée à soutenir une production pétrolière en baisse sont si importants", a expliqué Peter Sutherland, le président de BP dans le communiqué. "Les accords conclus sont le résultat de négociations très difficiles pendant lesquelles nous avons réussi non seulement à résoudre les questions litigieuses mais aussi à porter un nouveau regard sur l'avenir de la compagnie", a déclaré l'un des milliardaires russes actionnaires de TNK-BP, Viktor Vekselberg, cité par le communiqué de AAR. A Londres, BP gagne 4,15% à 527 pence. "Un accord serait une bonne chose pour BP", avait déclaré un analyste à l'agence Reuters avant que la teneur du compromis soit rendue publique. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Depuis cinq ans, de nouveaux grands consommateurs comme le Moyen-Orient et la Chine sont apparus avec une demande qui croît d'autant plus vite qu'ils subventionnent leurs prix domestiques. A côté de cette demande tendue, l'IAE (Agence internationale de l'énergie) souligne l'existence de plusieurs éléments négatifs pour l'offre de pétrole à venir. L'IAE considère, en effet, que la production des pays non membres de l'Opep devrait augmenter moins que prévu cette année, en s'accroissant seulement de 455000 barils quotidiens par rapport à l'an passé alors que l'agence tablait précédemment sur une progression de 680000 barils. Cela s'explique par des performances décevantes des champs pétrolifères de la mer du Nord, du Mexique et de certains gisements aux Etats-Unis. C'est pourquoi l'Opep, qui assure déjà près de 40% de l'approvisionnement mondial, sera sollicité.