AXA prend une importante participation dans l'allemand Aragon

09/09/2008 - 14:59 - Option Finance

(AOF) - L'assureur Axa a fait l'acquisition d'une part de plus de 25% dans le groupe de service financiers allemands Aragon, selon des informations de l'agence Reuters. "Axa s'est distingué face à plusieurs autres candidats internationaux", aurait déclaré la source de l'agence de presse. Cette transaction serait un nouveau témoin du mouvement de consolidation que traverse le secteur d'Aragon, qui gère un réseau de courtiers proposant différents produits financiers. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Axa est l'un des premiers groupes mondiaux d'assurance et le premier assureur français. Aujourd'hui, Axa ambitionne une place de leader mondial dans le domaine de la protection financière et de l'accumulation de patrimoine. Le groupe met l'accent sur les métiers de l'assurance vie (65% de l'activité), de l'assurance dommages (31%) et de la gestion d'actifs (4% du chiffre d'affaires mais plus de 10% des résultats). Avec l'acquisition de Winterthur en 2006, l'assureur a équilibré son profil géographique. La France représente maintenant 22% de l'activité contre 27% auparavant, les Etats-Unis 16%, le Royaume-Uni 15%, l'Allemagne 11% et l'Asie 9%, où il a intensifié son développement en 2007. Axa compte 51,5 millions de clients, 110 347 collaborateurs, et 400 000 actionnaires.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La croissance économique et le vieillissement de la population font des métiers liés à l'épargne des activités en croissance structurelle. - Axa profite des mesures prises pour adapter ses activités et réduire ses coûts. - La qualité du management est reconnue par la communauté financière, qui apprécie également la transparence de la communication financière. Le contrôle du risque a rarement été pris en défaut et le management est concentré sur les bons indicateurs. - Conformément au programme d'entreprise "Ambition 2012", présenté fin octobre 2005, l'assureur entend doubler de taille d'ici 2012 avec des bénéfices multipliés par trois. Le chiffre d'affaires passerait ainsi à près de 145 milliards d'euros, et le résultat opérationnel à plus de 8 milliards d'euros, un engagement fort de croissance rentable.

Les points faibles de la valeur

- Des retards ne sont pas à exclure au sein du programme "Ambition 2012" - La contribution prédominante de l'Assurance Vie (près de 60 % du résultat opérationnel) et de la gestion d'actifs rend la valeur fortement exposée à l'évolution des marchés financiers. - L'intensité concurrentielle est élevée (banques, gestionnaires d'actifs, conseillers de patrimoine…) - Le groupe reste très exposé aux grandes variables macro-économiques globales. La hausse de l'inflation et le ralentissement économique n'est donc pas à prendre à la légère.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les revenus des assureurs sont fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties. Notons que le résultat de ces placements est appelé résultat financier par opposition au résultat technique, égal aux primes nettes moins les coûts des sinistres, de souscription et de gestion. De même, les marchés financiers influent sur les activités d'assurance-vie. - Par ailleurs, les catastrophes climatiques (type tempête), industrielles (type usine AZF de Toulouse), les actes terroristes, ou tout événement de nature à impliquer pécuniairement les compagnies d'assurance, sont susceptibles de peser sur le titre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

La baisse des tarifs d'assurance automobile, observée en 2007, pourrait être stoppée par la récente initiative de la Matmut. La mutuelle souhaite baisser ses prix dès le 1er juillet 2008 et s'est engagée à ne pas réviser les tarifs d'assurance auto et moto à la hausse jusqu'au 1er janvier 2010. L'an passé, les assureurs étaient confrontés à une sinistralité défavorable. En effet, la baisse des fréquences ne compensait plus la dérive récurrente du coût des corporels et la hausse du prix des pièces de rechange (+4,6% en 2007). Sur le marché français de l'assurance-vie, le repli s'amplifie : la collecte enregistre une diminution de 8% au cours des quatre premiers mois de 2008, alors que la baisse était de 3% sur l'ensemble de l'année 2007. Les supports en euros s'en sortent mieux que les unités de compte, les premiers évoluant de +3% et les seconds de -37%. La première raison de cette évolution est la chute des marchés actions. A cela s'ajoute une inversion de la courbe des taux, qui consiste en une rémunération des produits "longs", comme l'assurance-vie, inférieure à celle des produits "courts", comme les sicav monétaires. La FFSA estime que la collecte, en 2008, devrait reculer de 5% à 7% sur le marché individuel et de 3% à 5% sur le collectif.