Le Crédit Agricole présente ce matin le plan de recentrage de sa filiale de banque de financement et d'investissement, Calyon, approuvé hier par les conseils d'administration des deux structures.
"Le groupe Crédit Agricole veut tirer sans délai les enseignements de la crise financière et réaffirme le rôle de Calyon au sein du Groupe", indique la banque verte qui explique que Calyon engage un plan de recentrage et de développement, dont l'objectif est d'atteindre à l'horizon 2010, un socle de résultats récurrent d'1 Milliard d'Euros, un coefficient d'exploitation de 60% et un ROE de 14-16% à coût du risque normalisé.
A cette fin, Calyon se recentre "autour des points forts historiques" de l'entreprise, soit les financements structurés, le courtage et les marchés de capitaux. Ce recentrage s'accompagne de la mise en place depuis juillet dernier d'une nouvelle organisation tournée vers le client : trois pôles métiers (banque de financement, pôle actions intégrant le courtage et les dérivés actions, pôle fixed income) et une couverture mondiale unifiée de la clientèle.
Calyon va en outre cesser les activités de marché incompatibles avec le profil de risque cible : en conséquence, les activités de structurés de crédit et les produits dérivés engendrant une accumulation de risques pouvant difficilement être couverts en période d'instabilité, sont abandonnés. La direction des risques et les fonctions support bénéficieront de moyens renforcés liés notamment à la mise en oeuvre d'un programme d'investissement de 100 ME en 2008 et 100 ME en 2009. En parallèle, une révision des limites de risques, un suivi et pilotage resserré permettant une surveillance accrue des positions de marché sont en cours.
Par ailleurs, la banque de financement et d'investissement du Crédit Agricole met en place un plan de réduction des coûts visant à réaliser 300 ME d'économies à fin 2009. "L'abaissement du point mort sera obtenu par l'effet conjoint de l'impact des décisions de retrait de certaines activités, la simplification de l'organisation, le contrôle accru des dépenses de fonctionnement, une redéfinition complète des modes de rémunération variable et le contrôle des effectifs", explique Calyon, qui va ainsi supprimer environ 500 postes répartis pour moitié entre la France et l'international. En France, ce projet basé sur le volontariat et la mobilité interne groupe a fait l'objet d'une première présentation aux représentants du personnel en vue d'entamer le processus de concertation. Le volet international devrait être mené d'ici fin 2008 dans le respect des réglementations locales.
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