LUFTHANSA sur le point d'engloutir Brussels Airlines ?

15/09/2008 - 13:25 - Option Finance

(AOF) - Très active dans le mouvement de consolidation du secteur, la compagnie aérienne Lufthansa joue sur tous les tableaux en Europe. Le transporteur allemand, dont le nom est régulièrement évoqué dans plusieurs dossiers, notamment celui d'Austrian Airlines, serait en passe d'engloutir Brussels Airlines selon le magazine belge Trends Tendances. Selon celui-ci, l'annonce officielle devrait intervenir cet après-midi au siège de la compagnie belge. "Lufthansa prendra dans un premier temps une participation de 45% dans Brussels Airlines, et se réserverait la possibilité de racheter, après deux ans au moins, les 55% restants", écrit le magazine sur son site Internet. Le montant de la première prise de participation se chiffrerait à 65 millions d'euros, tandis que la seconde dépendrait des futures performances du transporteur belge. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.