SUEZ : 9,2% de croissance organique sur neuf mois

30/10/2006 - 18:19 - Option Finance

(AOF) - Suez a publié un chiffre d'affaires neuf mois de 32,4 milliards d'euros, en hausse de 12,5%. La croissance organique s'élève à 9,2%, au-delà de l'objectif annuel du groupe (+7%). Elle provient principalement de Suez Energie Europe qui enregistre un chiffre d'affaires en progression organique de 13,1% à 1,325 milliard d'euros. La division s'appuie à la fois sur l'essor des ventes hors du Benelux et sur la hausse des prix de l'électricité. Suez Energie International, en hausse de 10,6% à 451 millions d'euros, bénéficie du dynamisme de ses activités commerciales, particulièrement en Amérique du Nord. Suez Energie Services (+5,7% à 416 millions d'euros) progresse notamment en France grâce à la forte hausse des activités d'Ineo auprès des clients tertiaires et infrastructure, et aux développements commerciaux d'Elyo. Quant à l'activité de Suez Environnement (+6,4% à 493 millions d'euros), elle enregistre une croissance organique de 6,6% dans l'Eau en Europe et de 5% dans la Propreté en Europe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 160 700 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en œuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Suez a mené une importante politique de rachat des minoritaires d'un certain nombre de ses filiales avec en point d'orgue le rachat des minoritaires de sa filiale belge Electrabel fin 2005. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies. - Le dividende versé par le groupe offre un rendement qui constitue une protection à la baisse. Avec la progression du titre, le rendement est toutefois devenu moins enthousiasmant.

Les points faibles de la valeur

- La faiblesse des synergies entre les deux métiers de l'énergie et de l'environnement pose la question de la cohérence du groupe. - Le marché attend un redressement des résultats du pôle déchets. - Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Les échanges sur le titre Suez sont régulièrement animés par le débat lancé par certains fonds actionnaires minoritaires sur l'opportunité d'une scission du groupe entre l'Energie et l'Environnement, à laquelle s'oppose le management.