BARCLAYS convoite certains actifs de Lehman Brothers

16/09/2008 - 12:10 - Option Finance

(AOF) - Les intenses négociations menées ce week-end entre Barclays et Lehman Brothers ont échoué, aboutissant à la faillite de la banque d'affaires américaine. L'établissement britannique a en effet estimé qu'une reprise de Lehman était impossible en l'absence d'aide financière du Trésor américain. Le dossier est pourtant toujours sur la table et, si tout rachat de la maison-mère est définitivement écarté, Barclays cherche bel et bien à s'emparer de certaines activités de Lehman. La banque londonienne a confirmé mardi avoir engagé des discussions en ce sens, sans toutefois pouvoir garantir que ces pourparlers aboutissent à un accord. Selon les sources de l'agence Reuters, Barclays s'intéresserait plus particulièrement aux activités de courtage et d'intermédiation de Lehman aux Etats-Unis dans les actions, l'obligataire, le conseil en fusions-acquisitions et d'autres segments. Les négociations seraient focalisées sur le coeur des activités américaines de Lehman, qui emploient entre 8 000 et 10 000 personnes. Elles pourraient toutefois être étendues à certaines activités internationales. (AOF)

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L'année 2008 sera marquée par une politique de rigueur des banques françaises. Le Crédit Agricole a prévu un plan de recentrage pour Calyon et va céder jusqu'à 5 milliards d'euros d'actifs d'ici dix-huit mois. Quant à Natixis, qui a vu ses profits chuter de 88% au premier trimestre, à 69 millions d'euros, elle a adopté un plan d'économies de 400 millions d'ici à 2009 (représentant une baisse de 10% des coûts fixes). Comme au Crédit Agricole, certaines activités de marché trop risquées seront réduites, voire arrêtées. D'après une étude du BCG (Boston Consulting Group), la crise actuelle justifie le modèle de banque universelle, diversifiée tant sur le plan géographique que sur celui des activités. Grâce à ce modèle, les banques françaises ont pu compenser les effets de la crise, qui a durement touché les activités de banque de financement et d'investissement. A contrario, la banque à l'anglo-saxonne, qui suppose des établissements spécialisés dans les activités de banque d'investissement ou de crédit aux particuliers, pourrait être remise en cause.