Crise financière : une crise sévère, mais pas la fin du monde, pour David de Rothschild

17/09/2008 - 07:17 - Boursier.com

"Je n'ai jamais vu cela en 40 ans de vie professionnelle !"...

"Je n'ai jamais vu cela en 40 ans de vie professionnelle !". L'un des banquiers les plus influents de la planète, David de Rothschild, patron du groupe bancaire éponyme, livre ce matin ses réactions face à la crise financière. Dans un entretien publié par 'Le Figaro', le financier juge néanmoins que les marchés sur-réagissent face au choc actuel, et qu'il faut que "chacun s'efforce de faire preuve de responsabilité et de lucidité et prenne du recul sur la situation". "Je ne dis pas que cette crise est peu de chose... Ce serait se mettre la tête dans le sac ! Mais il est inexact et irresponsable de dire que c'est la fin du monde" a-t-il ajouté. Selon lui, il n'y a pas de risque de crise systémique, dans la mesure où "une vaste majorité de banques dans le monde, et en particulier en Europe et en Asie, va bien...". Ainsi, il lui paraît "peu vraisemblable aujourd'hui qu'une grande institution financière européenne connaisse des difficultés insurmontables". Il salue les actions des banques centrales et des gouvernements, qui, depuis l'été 2007 "gèrent bien cette crise difficile et sévère (...) Freddie Mac et Fannie Mae ont été, sinon formellement, du moins de facto, nationalisées par le gouvernement américain. Bear Stearns a été repris par JPMorgan Chase avec le soutien actif de la Fed. Merrill Lynch a été adossée à une grande banque commerciale, Bank of America. En Grande-Bretagne, Northern Rock (...) a aussi été nationalisée. Chacune de ces décisions est une manifestation encourageante de la volonté des pouvoirs publics de protéger le système". Pour David de Rothschild, la crise actuelle, due à l'utilisation excessive par les banques de l'effet de levier à travers la titrisation de créances, va marquer les esprits "bien plus encore que l'explosion de la bulle Internet (...) Il faudra longtemps avant que l'on voit revenir un système fondé sur l'excès de levier... Le crédit sera sans doute, hélas, dans l'avenir immédiat moins abondant et plus coûteux" a-t-il conclu.



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