Une chute de 35% hier et de 68% en trois jours ! Le cours de Bourse de Constellation Energy, le partenaire américain d'EDF, subit une véritable descente aux enfers boursière, après avoir été mis sous surveillance négative par Standard & Poor's en début de semaine.
L'agence de notation a estimé que le groupe énergétique était confronté à une "crise de confiance aiguë". EDF, qui détient 9,5% du capital du groupe, voit ainsi son investissement de l'ordre de 1 Md$ se réduire à environ 320 M$ en quelques jours.
Selon la presse de ce jeudi, EDF pourrait réagir en montant davantage au capital de Constellation, dont la direction a annoncé hier avoir mandaté Morgan Stanley et UBS pour "évaluer les alternatives stratégiques" et mener des "discussions actives avec de potentiels partenaires stratégiques".
'Les Echos' du jour rappellent que la législation américaine interdit cependant à un étranger de détenir la majorité d'un groupe américain d'énergie... Selon le 'Financial Times', Constellation a indiqué mercredi être en "discussions avancées avec un acheteur potentiel" qu'il n'a pas nommé.
Les déboires de Constellation, avec lequel EDF et Areva prévoient de construire des centrales nucléaires outre-Atlantique, tombent au mauvais moment pour l'électricien français, déjà pris dans les complications du dossier British Energy. Si un accord est enfin trouvé d'ici quelques jours, le rachat de l'électricien britannique représentera un investissement potentiel de l'ordre de 15 MdsE... Rappelons que les décisions stratégiques d'EDF doivent passer par l'approbation de son principal actionnaire, à savoir l'Etat français.
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