TOTAL a confirmé l'accord de coopération avec Gazprom en Bolivie

19/09/2008 - 11:07 - Option Finance

(AOF) - Total, Gazprom et Yacimentos Petroliferos Fiscales Bolivianos (YPFB) ont signé un accord de coopération en vue d'explorer le bloc Azero, dans le cadre d'une entreprise mixte dans laquelle Total et Gazprom auront la même participation. Le bloc Azero, d'une superficie de 4,764 kilomètres carrés, est situé dans une nouvelle région gazière au sud-est de la Bolivie dans le piémont andin. Il est adjacent aux blocs Ipati et Aquio où Total a réalisé une découverte significative de gaz en 2004, a précisé la compagnie pétrolière française. "Cet accord illustre une nouvelle fois la volonté de Total de travailler avec des compagnies nationales pétrolières, à l'intérieur et hors de leurs frontières", a souligné Total. Total et le russe Gazprom se sont engagés à investir 4,5 milliards de dollars dans un projet de gaz naturel dont la production devrait être de 26 millions de mètres cubes par jour, avait indiqué la Bolivie quelques heures plus tôt. "Nous sommes heureux d'annoncer aujourd'hui ce signal important pour le secteur de l'énergie, avec cette alliance entre Gazprom, Total et YPFB", a déclaré Santos Ramirez, président d'YPFB. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Total est l'une des toutes premières compagnies pétrolières et gazières internationales. Ses activités s'exercent dans plus de 100 pays et couvrent toute la chaîne de l'industrie pétrolière, depuis l'amont (exploration, développement et production de pétrole et de gaz), jusqu'à l'aval (raffinage et distribution des produits pétroliers et commerce international de pétrole brut et de produits). Le quart du chiffre d'affaires du groupe est réalisé en France. Christophe de Margerie a remplacé Thierry Desmarest à la tête du groupe dès le 14 février 2007.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide. - Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. Total est la seule major à publier ses comptes en euros. - Par rapport aux trois plus importantes sociétés du secteur Exxon, BP, Royal Dutch, la société souffre d'un manque de taille et de diversification géographique. - Le secteur amont de l'exploration-production n'a pas affiché de bons résultats courant 2006, réalisant de faibles marges. Il faudra sûrement attendre l'horizon 2008 pour que le niveau de la production repasse au dessus de celui de 2004. Total anticipe une production en croissance de 4% par an pour 2006/2010.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le cours du titre fluctue en fonction de l'évolution à moyen terme du prix du baril de pétrole et du gaz. En effet, d'une manière générale, les perspectives du secteur pétrolier, tant en amont (exploration et production) qu'en aval (raffinage et distribution), dépendent de l'évolution du cours moyen du pétrole brut. - Les tensions géopolitiques susceptibles d'entraîner des perturbations de la production, ou encore le niveau des réserves stratégiques détenues par les pays consommateurs sont à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Depuis cinq ans, de nouveaux grands consommateurs comme le Moyen-Orient et la Chine sont apparus avec une demande qui croît d'autant plus vite qu'ils subventionnent leurs prix domestiques. A côté de cette demande tendue, l'IAE (Agence internationale de l'énergie) souligne l'existence de plusieurs éléments négatifs pour l'offre de pétrole à venir. L'IAE considère, en effet, que la production des pays non membres de l'Opep devrait augmenter moins que prévu cette année, en s'accroissant seulement de 455000 barils quotidiens par rapport à l'an passé alors que l'agence tablait précédemment sur une progression de 680000 barils. Cela s'explique par des performances décevantes des champs pétrolifères de la mer du Nord, du Mexique et de certains gisements aux Etats-Unis. C'est pourquoi l'Opep, qui assure déjà près de 40% de l'approvisionnement mondial, sera sollicité.