Sauf coup de théâtre, la nouvelle devrait devenir officielle ce matin... EDF aurait convaincu hier soir British Energy d'accepter son offre d'achat améliorée, à 774 pence par action (contre 765 pence). Cette proposition valorise l'électricien nucléaire britannqiue environ 15,7 MdsE, ce qui pour EDF, représenterait l'opération de croissance externe la plus importante de son histoire !
Selon la presse du jour, une conférence est prévue ce matin dans le cossu pavillon d'Armenonille, dans le Bois de Boulogne, pour annoncer le mariage. Cette fois, la fiancée devrait être au rendez-vous, contrairement au mois de juillet dernier, où la première foffre d'EDF avait été rejetée in extremis.
L'électricien français aurait reçu l'assurance écrite que le conseil de BE recommandait la offre à ses actionnaires... Et les deux fonds "rebelles", Invesco et M&G (filiale de Prudential), qui contrôlent respectivement 15% et 7% du capital de BE, se seraient ralliés à EDF.
Pour les convaincre, le groupe français aurait donc porté son offre en cash de 765 à 774 pence par action. Quant à l'offre mixte, elle prévoierait 700 pence par action en numéraire et l'autre partie en titres sous forme de certificats de valeur garantie (CVG), dont les conditions d'exercice ont aussi été revus à la hausse.
L'opération va ouvrir davantage le marché britannique à EDF, qui dispose déjà de 5 millions de clients outre-Manche. Au moment où Londres a lancé un plan de construction de nouvelles centrales nucléaires, BE apporte à EDF huit centrales en activité (bien que vétustes), et surtout, des terrains permettant de construire au moins 4 nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR (mis au point par Areva, partenaire d'EDF dans le nucléaire) .
En outre, EDF se serait engagé à faire entrer le britannique Centrica (maison mère de British Gas) dans le projet : selon la BBC, Centrica pourrait ainsi disposer d'un droit de tirage sur 25% sur l'ensemble de la production de BE, et entrer à hauteur de 25% au capital des réacteurs à venir.
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