SUEZ ENVIRONNEMENT a racheté un ferrailleur français

25/09/2008 - 11:12 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement a acquis, via Sita, sa filiale de gestion des déchets, la société Boone Comenor Metalimpex, spécialiste français de la récupération et de la valorisation des métaux ferreux et non ferreux en France et à l'étranger. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué. Créée en 1899, Boone Comenor Metalimpex emploie 400 personnes et a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 258 millions d'euros, dont plus de 50% en France. "Cette opération s'inscrit dans la stratégie de Sita visant à se développer sur tous les segments de la chaîne de valeur du recyclage et de la valorisation. Avec cette acquisition, les activités déchets de Suez Environnement vont atteindre une capacité totale de recyclage de 2,2 millions de tonnes de métaux ferreux leur donnant ainsi une nouvelle dimension dans le secteur", a indiqué Suez Environnement dans un communiqué. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial des services à l'environnement avec un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros en 2007 derrière son rival, le français Veolia Environnement, Suez Environnement a débuté le 22 juillet 2008 à la Bourse de Paris en même temps que sa maison mère GDF Suez. La scission du pôle déchets et eau de Suez a été réalisée pour réduire le périmètre de Suez et rendre possible sa fusion avec Gaz de France. Peu avant la cotation, l'actionnariat de Suez Environnement se répartissait entre GDF Suez (environ 35%), les cinq autres actionnaires membres du pacte conclu pour cinq ans (Groupe Bruxelles Lambert, la CDC, Areva, CNP Assurance et la holding belge Sofinaa, 12%, les salariés 2% et le public 51%. Le groupe a fait son entrée au CAC 40 le 22 septembre 2008.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Forces : - Suez Environnement est moins endetté que Veolia Environnement : seulement 2,6 fois sont résultat opérationnel, contre plus de 3 fois pour son grand rival. - Il dispose d'un flottant important (53%) mais aussi d'un actionnariat stable de 74%, lié par un pacte d'actionnaire de cinq ans. -Le milliardaire belge Albert Frère, via le Groupe Bruxelles Lambert détenait 6,3% du capital le jour de l'introduction en Bourse et s'est déclaré intéressé par une montée au capital. - Le secteur d'activité (eau et déchets) bénéficie de perspectives favorables. L'eau jouit d'un marché illimité. Le recyclage profite de la hausse des prix des matières premières. Faiblesse : - Le marché a plébiscité le titre lors de son introduction de Bourse. Il se négociait à l'automne 2008 à 14,8 son bénéfice par action estimée du groupe pour 2010, contre 11,8 fois pour son grand rival Veolia Environnement.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- -Dans les métiers de l'environnement, la croissance se construit sur plusieurs années en fonction des contrats signés dans le monde avec d'importants investissement à la clé. - Le groupe est exposé aux législations en matière de respect environnemental, dont un durcissement est synonyme de coûts supplémentaires. - Le groupe pourrait profiter de la montée d'Albert Frère à son capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.