JP MORGAN : les marchés européens ont la cote

25/09/2008 - 16:29 - Option Finance

(AOF) - Fallait-il encore une preuve de l'impact du séisme qui a sévi ces derniers jours à Wall Street ? La banque d'affaires JP Morgan a retourné sa veste, en publiant une note qui favorise les valeurs européennes face à leurs homologues d'outre-Atlantique. L'établissement américain a sélectionné une liste de 18 valeurs européennes, toutes qualifiées de "grande qualité" dans un environnement boursier perturbé. D'ordinaire, pourtant, les analystes de la banque d'investissement américaine recommandent les valeurs cotées à Wall Street. Parmi ces valeurs défensives figurent six groupes français : Aéroports de Paris, Air Liquide, Danone, EADS, Société Générale et Vivendi. Plusieurs critères ont retenu l'attention des analystes de JP Morgan pour choisir ces valeurs. Parmi ceux-ci figurent le positionnement du groupe sur son marché, à savoir les produits et les prix qu'il propose (certaines sociétés étant par ailleurs susceptibles de bénéficier de la crise financière face aux difficultés de leurs concurrents), sa solidité financière, sa valorisation (notamment lorsque celle-ci est particulièrement basse par rapport à l'histoire du groupe et par rapport au secteur), ou encore ses performances attendues à court terme. Outre les groupes français, JP Morgan souligne l'attractivité de BASF, British American Tobacco, Credit Suisse, InterContinental Hotel Group, International Power, Jeronimo Martins, Munich Re, National Bank of Greece, Roche, TUI Travel, UniCredit, ou encore Vodafone. Simple question de croissance régionale ? Bien au contraire : JP Morgan précise que, si ces 18 valeurs européennes se distinguent, il ne faut pas en tirer de conclusion hâtive par rapport à la croissance du Vieux continent. Si les perspectives sont légèrement meilleures en Europe qu'aux Etats-Unis dans ce domaine à court terme, la banque d'affaires rappelle que lors des périodes où les actions européennes ont surperformé les américaines, la croissance économique en Europe restait inférieure à celle connue outre-Atlantique. En revanche, l'intermédiaire souligne que les mesures de sauvetage dont les marchés américains ont bénéficié depuis le début de la crise devraient désormais profiter aux valeurs européennes. L'attitude des banques centrales en la matière devrait se révéler décisive.