Crise financière : "je ne conduirai pas une politique d'austérité" (N. Sarkozy)

26/09/2008 - 12:24 - Boursier.com

Si hier, à Toulon, Nicolas Sarkozy est passé à la vitesse supérieure dans ses intentions réformatrices de la dépense publique et des structures...

Si hier, à Toulon, Nicolas Sarkozy est passé à la vitesse supérieure dans ses intentions réformatrices de la dépense publique et des structures collectives de l'État, le Président n'en est pas moins revenu aux fonds baptismaux de son programme électoral : Il a une nouvelle fois plaidé en faveur de la défense du pouvoir d'achat des Français et de la compétitivité des entreprises. Par contre, Nicolas Sarkozy s'est rigoureusement refusé à conduire "une politique d'austérité qui aggraverait la récession". Toute politique d'austérité serait contradictoire... Paradoxe dans le contexte actuel d'avalanche de nouvelles taxations ? Nicolas Sarkozy s'est explicitement refusé à "des hausses d'impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d'achat des Français", refusant de refaire les "erreurs du passé" des précédents gouvernements. Le Chef de l'Etat s'est ensuite lancé dans un plaidoyer pour l'investissement, et a soutenu qu'il n'augmenterait pas les charges pesant sur les entreprises afin de ne pas altérer leur compétitivité. Nicolas Sarkozy a annoncé une exonération de taxation professionnelle pour les nouveaux investissements et dit, également, souhaiter la disparition de la taxe professionnelle. Manifestement selon M. Sarkozy, cette dernière passe par la compression des différents échelons territoriaux... "Dans la situation où se trouve l'économie, je ne conduirai pas une politique d'austérité, parce que l'austérité aggraverait la récession. Je n'accepterai donc pas des hausses d'impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d'achat des Français, car notre objectif c'est de leur rendre du pouvoir d'achat et non de leur en prendre"..."Je n'accepterai pas d'augmenter les charges qui pèsent sur les entreprises parce que ce serait affaiblir leur compétitivité quand, au contraire, il faudrait la renforcer... Faire payer les entreprises sous prétexte que ce serait indolore, serait commettre la même erreur économique que celle qui fut faite en France, au milieu des années 1970 lors du premier choc pétrolier avec les résultats désastreux que l'on connaît". Et le Président de la République de conclure : "La France ne s'en sortira pas en investissant moins mais en investissant plus ! C'est la raison pour laquelle les nouveaux investissements seront exonérés de la taxe professionnelle qui les pénalise. Nous allons avec les collectivités territoriales engager une grande concertation pour trouver les ressources de remplacement qui n'aurait pas d'effet nocif sur l'économie, mais vous le comprenez aussi, si nous arrivons à diminuer le nombre d'échelons territoriaux, alors nous pourrons poser clairement la question de la disparition à long terme de la taxe professionnelle"..."Moins d'échelons, c'est moins d'impôts. Plus d'échelons, c'est plus d'impôts".



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