A l'heure où nous écrivons, les politiques américains discutent toujours du Plan Troubled Asset Relief (TARP). Le marché a placé tous ses espoirs dans le TARP pour sortir de la crise, et de notre point de vue il répond directement à la base du problème. En délestant les banques de leurs actifs dits toxiques, les spreads de taux d'intérêt devraient se resserrer et la politique monétaire gagner en efficacité", selon le chef économiste de Schroders, Keith Wade.
"Cependant, même si le TARP passe, et en fonction du prix qui sera donné au rachat des actifs dits toxiques, cela pourrait impliquer de nouvelles dépréciations et dans certains cas de nouvelles faillites dans la mesure où les pertes sont très mal vues", poursuit le spécialiste, qui pense que compte tenu de la taille du problème, il pourrait bien y avoir un TARP 2 et les marchés devraient être secoués par de nouvelles augmentations de capital pour que les banques restaurent leurs bilans et prêtent à nouveau.
"Il faut aussi se rappeler que le TARP répond seulement à la partie liée à l'offre du problème, alors que pour une reprise, il faudra au final que la demande de crédit augmente. La chute des prix immobiliers et la hausse du chômage suggèrent que les ménages ne se rueront pas sur l'endettement quand le crédit crunch sera terminé", ajoute Wade, qui pense que des baisses de taux voire d'imposition seront nécessaires pour relancer la machine.
Le patron de la recherche économique de Schroders table sur une baisse des taux de la Fed de 50 points d'ici la fin octobre, et a avancé de mars à janvier 2009 la date de la première baisse des taux de la BCE. Il anticipe toujours une baisse des taux de 25 points pour la Banque d'Angleterre en novembre.
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