Crise financière : "Il est tout à fait prématuré de dire aujourd'hui que le pire est derrière nous !" (H. de Castries)

26/09/2008 - 15:38 - Boursier.com

"Je suis inquiet !"...

"Je suis inquiet !". Henri de Castries -le PDG d'AXA- n'a pas caché ses états d'âme sur l'antenne d'Europe1 aujourd'hui : "ce qui est en train de se passer sur un certain nombre d'institutions financières américaines aggrave la crise qui a commencé au mois de juin de l'année dernière avec la mécanique des subprimes. L'aggravation de la situation financière de ces sociétés menace le système sanguin de l'économie, qui est le crédit". Henri de Castries s'est inscrit en faux sur une perspective immédiate de sortie de crise financière : "Il est tout à fait prématuré de dire aujourd'hui que le pire est derrière nous !". Il précise que "les choses ne vont pas forcément se détériorer de façon gravissime dans les semaines qui viennent", mais "nous sommes au coeur de quelque chose qui est en train de redéfinir le système financier américain, et l'ensemble du système financier mondial" (...) "Il serait naïf de penser qu'on peut, d'un coup de baguette magique, résoudre tout ce qui se passe, et lever toutes les difficultés" a dit Henri de Castries. Dans cette analyse on ne peut plus prudente de la crise financière, le PDG d'AXA pense que l'Europe à une véritable "carte à jouer" dans la mise en place d'un nouvel ordre financier international, puisque dans l'ensemble la régulation des marchés à mieux fonctionné en Europe qu'aux États-Unis. Pour Henri de Castries, restaurer la confiance est le vrai problème qui se pose aujourd'hui aux décisionnaires : "La confiance dans le système financier est ébranlée par ce qui s'est passé". Pour restaurer cette confiance, il convient d'expliquer aux "utilisateurs du système financier, que ce qui se passe n'est pas irréversible, et qu'un certain nombre de mesures peuvent être prises pour rétablir cette confiance". Pour y parvenir, "il faut plus de concertation mondiale". Pour Henri de Castries, les évolutions actuelles de la finance mondiale sont une conséquence... de la mondialisation. "Ce qu'on est en train de vivre, c'est une des conséquences d'une mondialisation qui, par ailleurs, nous permet d'avoir une croissance économique" a déclaré le patron d'AXA. Cette mondialisation "provoque des bouleversements : des bouleversements sur les sujets de sécurité, des bouleversements sur les sujets de commerce et des bouleversements sur les sujets financiers". Pour Henri de Castries, une conclusion s'impose : "les règles avec lesquelles le système fonctionnait depuis la fin de la deuxième guerre mondiale doivent être modifiées. Elles doivent être adaptées... Il faut plus de concertation. Il faut probablement une surveillance meilleure d'institutions financières, qui sont devenues des institutions mondiales alors qu'il y a 30 ou 40 ans, elles étaient surtout des institutions nationales".



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