L'augmentation de capital préparée par Dexia atteindrait 7 MdsE. Selon la presse belge, le premier ministre Yves Leterme devait rencontrer hier soir les principaux membres de son cabinet avant de régler les derniers détails avec les actionnaires belges de la banque de financement des collectivités locales.
Hier, dans la foulée de la nationalisation partielle de Fortis, la première banque belge, l'action Dexia a dégringolé de 28,5% à 7,2 Euros à la Bourse de Paris, valorisant le groupe 8,3 MdsE.
Bien que Dexia n'ait pas commenté les rumeurs d'augmentation de capital, Yves Leterme a annoncé dès hier que les gouvernements des régions belges avaient accepté ce principe, tandis que, côté français, la ministre de l'Economie Christine Lagarde indiquait que la CDC était elle aussi prête à prendre ses responsabilités en tant qu'actionnaire.
Dexia est détenu à environ 54% par les entités belges Arcofin (17,7%), Holding Communal (16,3%) et Ethias (6,3%) ainsi que, côté français, par la Caisse des dépôts et consignations (11,8%) et CNP Assurances (1,9%).
L'aggravation de la crise financière aux Etats-Unis a mis Dexia sous haute pression, en raison des difficultés de sa filiale de rehaussement de crédit, FSA, qui a déjà accumulé plus de 1 Md$ de pertes en 9 mois. Hier, l'agence de notation S&P a entériné les inquiétudes du marché, en abaissait d'un cran, de AA à AA-, la note de contrepartie long terme de Dexia, tout en maintenant une perspective négative.
Rappelons que Dexia, issue du rapprochement de l'ex-Crédit communal de Belgique et du Crédit local de France, est la première banque de financement des collectivité locales dans ces deux pays, et à ce titre, un maillon essentiel de l'économie locale et régionale.
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