Tandis que la panique s'est emparée hier soir du marché américain suite au rejet du "plan Paulson" par la Chambre des représentants US, la contagion frappe désormais aux portes de l'Europe où par 'effet domino' certaines grandes figures bancaires viennent de flancher : le Britannique Bradford & Bingley, l'Allemand Hypo Real Estate, le Belgo-néerlandais Fortis, mais aussi le Franco-belge Dexia sont autant de grands noms pris dans la tempête.
Dans ce contexte, la crainte s'installe chez les épargnants. Ce matin, Christian Noyer -le Gouverneur de la Banque de France- qui était l'invité de RTL s'est voulu rassurant. Après avoir expliqué qu'il croyait à une sortie de crise, il a assuré les Français de la santé et de la stabilité du système bancaire. Ce dernier se montre ainsi convaincu que les Américains iront au-delà de leurs antagonismes politiques pour sortir de cette crise. Selon Christian Noyer, "la raison l'emportera".
M. Noyer plaide pour que l'"on arrête de se faire peur collectivement", car il n'y a pas de raisons du tout d'avoir peur et de céder à la panique" : "Je vois bien qu'il y a une certaine inquiétude qui se manifeste sur la santé des banques dans le monde. Les gens peuvent se dire : 'si toutes les banques sont frappées, est-ce que les banques françaises ne risquent pas de l'être sérieusement à leur tour'... Je vois bien l'inquiétude aussi sur le fait que si les banques sont fragilisées, la distribution du crédit va ralentir davantage que ce que l'on craignait jusqu'à présent... Je crois qu'il faut dans ces circonstances, garder la tête froide et raisonner objectivement. Il faut qu'on arrête de se faire peur collectivement, qu'on regarde les choses ! Il y a des difficultés que chacun connaît, mais il n'y a pas de raisons du tout d'avoir peur et de céder à la panique".
Christian Noyer a par ailleurs rappelé dans l'hypothèse d'une défaillance bancaire française, l'État se porterait garant des avoirs. "S'il y avait une difficulté, les Etats, les gouvernements doivent être absolument déterminés pour faire en sorte que le système financier tienne... Ce qui est très important, c'est ce qu'a dit le Président de la République à Toulon. Il a été parfaitement clair : 'si c'est nécessaire, l'État fera ce qu'il faut pour que les banques ne défaillent pas, pour qu'aucun centime épargné ou déposé par les Français dans les banques françaises ne soit perdu'. C'est un message de sécurité qui est très fort ! Je peux vous garantir, parce que je le vois tous les jours en ce moment, que sa détermination est absolue.
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