(AOF) - Dure période pour Fortis : après avoir frôlé la faillite avant de bénéficier d'un sauvetage en urgence de la part du Benelux grâce à une nationalisation partielle, le groupe bancaire belgo-néerlandais doit se défaire des actifs d'ABN Amro pour survivre. Or, cette cession, vitale pour l'avenir de l'établissement, s'annonce mal après que son concurrent ING ait annoncé avoir renoncé à faire l'acquisition de ces actifs, acquis de haute lutte l'an dernier par Fortis. De son côté, Fortis tente de rassurer les marchés, annonçant que le groupe dispose de "beaucoup de possibilités" pour céder ABN. Un porte-parole a précisé que ce n'était pas le "moment idéal" pour vendre ABN Amro à ING. Un euphémisme, après les déclarations de ce dernier, qui a écarté tout scénario de reprise de ces activités. Fortis a par ailleurs précisé avoir "du temps et de l'espace" grâce au soutien des gouvernements du Benelux. Une profession de foi qui ne rassurait qu'à moitié ce matin : le cours de l'action était toujours dans le rouge, avec une chute de 2,19% à 3,86 euros.