Analyse sectorielle / OPERATEURS TELECOMS

30/09/2008 - 11:31 - Option Finance

(AOF) - Contexte. Tous les opérateurs n'ont pas souffert d'une dégradation de l'environnement en Europe. Ainsi, France Telecom a bénéficié d'une progression de 3% de son activité à taux de change constants en Europe occidentale, au cours des six premiers mois. Ses ventes se sont également bien comportées entre les mois d'avril et juin, contrairement à son concurrent Vodafone. Le groupe britannique a affiché un recul de ses ventes en Europe de 0,2% sur cette période. Ses performances ont été particulièrement mauvaises en Espagne où ses ventes ont reculé de 2,5% par rapport à la même période de 2007. Vodafone n'est pas le seul intervenant à souffrir du ralentissement économique européen. Le norvégien Telenor a subi un recul de 4,5% de son chiffre d'affaires dans le mobile au deuxième trimestre sur son marché domestique. Le belge Belgacom s'attend à une baisse de 2% de son chiffre d'affaires cette année. Quant au leader espagnol, Telefonica, il n'a enregistré qu'une croissance de 1,4% sur son marché domestique au cours du second trimestre. Sa présence en Amérique Latine, qui représente désormais 37,4% de son activité et dont les revenus ont bondi de 12,2%, lui a permis de compenser cette piètre performance. Perspectives et enjeux. Après avoir lancé un premier appel aux candidatures pour l'attribution d'une quatrième licence de téléphonie mobile en 2007, l'autorité de régulation des télécommunications (Arcep) veut renouveler cette initiative avant fin 2008. L'objectif est d'instaurer plus de concurrence sur le marché de la téléphonie mobile à côté des trois opérateurs qui dominent le marché (Orange, SFR et Bouygues). Ceux-ci, qui redoutent de voir apparaître un nouveau concurrent, ont affirmé être prêts à acquérir des fréquences supplémentaires. Au contraire, certains intervenants (comme Iliad, Bolloré Telecom, Altitude ou Kertel) sont favorables à l'arrivée d'un quatrième opérateur tout en demandant eux aussi des fréquences. Pour des raisons d'équité, l'Arcep exige que le nouvel entrant réponde au même cahier des charges que les trois opérateurs déjà en place. Il devra donc verser 619 millions d'euros à l'Etat et s'engager à une couverture du territoire, selon un calendrier déterminé. Pour le gouvernement, l'arrivée d'un nouvel opérateur présente l'avantage de susciter une pression sur les prix des communications mobiles, ce qui est favorable au consommateur. Pour comprendre. Les deux prochaines technologies qui sont en concurrence pour succéder au GSM et aux réseaux UMTS (3G, HSDPA et HSUPA) sont le LTE (" Long Term Evolution ") et le Wimax, le très haut débit mobile. La plupart des opérateurs européens qui ont fait de l'UMTS leur standard ont prévu de déployer le LTE, qui devrait être opérationnel d'ici 2009-2010. L'intérêt du LTE vient du fait qu'il n'entraîne pas de rupture technologique avec la 3G. De plus, les opportunités sont très attractives. Selon un rapport de l'UMTS Forum, le LTE pourrait compter plus de 400 millions d'abonnés dans le monde en 2015 pour un chiffre d'affaires de 150 milliards d'euros.