NEOPOST : résultat net en baisse de 6,8% au premier semestre

30/09/2008 - 18:38 - Option Finance

(AOF) - Neopost a réalisé au premier semestre un résultat net de 74,3 millions d'euros, en recul de 6,8% et un résultat opérationnel courant de 115 millions d'euros, en baisse de 7%. "La marge opérationnelle courante atteint 25,4% du chiffre d'affaires soit une progression de 20 points de base par rapport à la marge opérationnelle courante de l'année 2007, tel que recalculée en intégrant PFE sur 11 mois, 25,2%, a précisé le spécialiste des solutions de traitement du courrier. A taux de change constants, le chiffre d'affaires a progressé de 3,8% à 452,8 millions d'euros. Commentant cette publication, Denis Thiery, directeur général de Neopost, a déclaré : "Dans un contexte difficile, Neopost a continué à croître tout en préservant ses marges. Les performances du premier semestre sont en ligne avec notre plan de marche. Au cours des derniers mois, des acquisitions ciblées sont venues enrichir notre gamme de produits et services, compléter le contenu technologique de notre offre et renforcer notre distribution. Leur intégration tant sur le plan industriel que humain se déroule comme prévu." Le groupe a confirmé ses objectifs 2008. Il devrait ainsi réaliser une croissance de son chiffre d'affaires de 6% minimum, hors effets de change et améliorer de 50 points de base sa marge opérationnelle courante en 2008 par rapport au niveau de 25,2% en 2007. Enfin, Neopost a annoncé avoir décidé d'initier une politique d'acompte sur dividende. Le groupe versera donc pour la première fois le 15 janvier 2009, un acompte sur dividende de 1,65 euro par action, au titre de l'exercice en cours. Le solde du dividende sera versé en juillet 2009 après proposition par le conseil d'administration et approbation par l'assemblée générale des actionnaires de son montant final. Neopost a précise que le montant de l'acompte sur dividende ne préjuge en rien du montant du dividende final. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Neopost fabrique des machines à affranchir, des balances postales, des systèmes d'ouverture et de mise sous plis du courrier et propose des services d'affranchissement. C'est le premier fournisseur européen et le deuxième fournisseur mondial d'équipement de salles de courrier et de solutions logistiques. Basé en région parisienne, le groupe est présent directement sur ses principaux marchés : Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Canada, Pays-Bas, Italie, Belgique, Irlande, Japon, Norvège et Espagne.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe a également acquis en 2007 le britannique PFE International Limited, acteur mondial des systèmes de mise sous pli qui dispose d'un réseau de distributeurs dans 55 pays. Ce rachat devrait entraîner d' "importantes synergies commerciales ". -Au vu de son secteur d'activité, Neopost bénéficie de solides fondamentaux et de bonnes perspectives de développement à moyen terme.

Les points faibles de la valeur

- Le marché a du mal à situer l'activité de Neopost, d'où une image quelque peu troublée qui lui est préjudiciable. -La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est donc pénalisée par le ralentissement économique actuel outre-Atlantique ainsi que par la faiblesse du dollar. -Cette situation américaine délicate a conduit le groupe à lancer un profit warning en 2007, ce qui a ébranlé la confiance des investisseurs.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Fin 2008, Neopost va bénéficier d'un important programme de décertification, notamment en Amérique du Nord. En décembre, toutes les machines non numériques seront ainsi retirées du marché aux Etats-Unis. - Dans une moindre mesure, la société profite aussi des changements de tarifs postaux qui sont une source de revenus de maintenance. Les timbres français sont ainsi passés de 54 à 55 centimes en mars 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

La profession des équipementiers électriques français, dont le chiffre d'affaires a progressé de 9% l'an passé (à 11,7 milliards d'euros), bénéficie déjà des retombées positives du Grenelle de l'environnement, visant à développer les économies d'énergie et à limiter les émissions de CO2. Cela provient du fait que le secteur réalise environ 40% de son chiffre d'affaires dans le bâtiment, qui génère lui-même 40% des émissions de CO2. Cette tendance ne se limite pas à la France. Hors de nos frontières, où les adhérents du Gimélec réalisent la majeure partie (61%) de leur activité, les contrats se multiplient. Ainsi, en Suède, la municipalité de Nyköping a demandé à Schneider Electric la réhabilitation de 123 bâtiments sociaux, pour réaliser 21% d'économies d'énergie, soit 1 million d'euros par an. C'est également la demande des pays émergents qui tire le marché. Si en France la croissance a dépassé 5%, supérieure aux 3 ou 4% des années précédentes, la progression atteint entre 8% et 12% hors de nos frontières et selon les produits.