AIR LIQUIDE investit 75 millions d' euros en Inde et Malaisie

02/10/2008 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide va investir 45 millions d'euros en Inde dans une nouvelle Unité de Séparation des gaz de l'air (ASU) d'une capacité de 850 tonnes par jour d'oxygène. L'unité produira également de l'oxygène, azote et argon liquides pour répondre aux besoins d'IndianOil et du secteur Industriel Marchand du Nord de l'Inde. En Malaisie, Air Liquide va investir 30 millions d'euros dans une nouvelle ASU pour Malaysian Refining Company Sdn. Bhd. (MRC), une co-entreprise détenue par la société pétrolière malaisienne Petronas et ConocoPhillips. Jean-Pierre Duprieu, membre du Comité Exécutif d'Air Liquide, chargé de la zone Asie-Pacifique, a déclaré : "Nous sommes très heureux d'avoir été choisis par IndianOil et MRC comme partenaires clefs pour répondre à leurs besoins en oxygène et azote. Ces succès confirment la position d'Air Liquide comme un des leaders dans le Nord de l'Inde, et soutiendront nos futurs développements en Malaisie. Ces investissements sont portés par la tendance à l'externalisation des besoins en gaz industriels et s'inscrivent dans la stratégie de croissance du Groupe, qui accélère ses investissements dans les économies émergentes". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux. Dans cette branche qui représente près de 90 % de son chiffre d'affaires, le groupe intervient dans quatre activités : la grande industrie, l'électronique, la santé et surtout les clients industriels. Air Liquide opère également dans certaines activités connexes aux gaz (soudage-coupage, ingénierie et construction d'usines de gaz, équipements de plongée), qui représentent le reste de son activité. Ayant connu très tôt une expansion à l'international, le groupe réalise de l'ordre de 80 % de son chiffre d'affaires hors des frontières hexagonales.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Entre les synergies dues à l'acquisition de Messer Griesheim, les réductions récurrentes de coûts, les percées géographiques et les innovations technologiques, Air Liquide actionne tous les moteurs disponibles. - Air Liquide s'adresse à des marchés finaux diversifiés, tant sur le plan géographique que sectoriel (métaux, électronique, santé). - Le groupe est lié à ses clients par des contrats de long terme, lesquels assurent une certaine récurrence des revenus. - Air Liquide est finalement peu dépendant de l'évolution du cours des matières premières. En effet, les principales matières premières du groupe sont l'électricité, le gaz et l'air. En cas de hausse du prix du gaz ou de l'électricité, le groupe répercute ces variations sur ses prix de vente. - Le groupe présente des fondamentaux solides et un bilan sain. - Le groupe soigne ses actionnaires. Par exemple, Air Liquide attribue une action gratuite tous les deux ans environ et procède régulièrement à des rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Si les prix de vente d'Air Liquide sont indexés sur le prix des matières premières utilisées, le groupe supporte en revanche le coût du transport. - La baisse du dollar face à l'euro affecte le chiffre d'affaires et les résultats du groupe. - L'agence de notation Moody's a abaissé sa perspective sur la notation d'Air Liquide de "stable" à "négative" après l'acquisition par le groupe français de gaz industriels de la société allemande d'ingénierie Lurgi.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Air Liquide est souvent considérée comme une valeur "de père de famille" (valeur refuge), qui fédère 360 000 actionnaires, et présente des fondamentaux de qualité, avec une croissance régulière et durable du chiffre d'affaires et des résultats. Le groupe est toutefois sensible à l'évolution de ses principaux débouchés. L'évolution du prix du pétrole est également à suivre dans la mesure où il impacte le coût du transport.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.