"Aujourd'hui, la problématique centrale sur les systèmes financiers réside dans la perception accrue du risque qui engendre des dysfonctionnements de marchés. L'ensemble des segments des marchés financiers est fragilisé. De manière générale, le marché du crédit est paralysé. Les banques centrales injectent donc massivement des capitaux pour limiter l'impact de ces dysfonctionnements", explique Philippe Waechter, le patron de la recherche économique de Natixis AM, dans une note publiée aujourd'hui.
Pour y faire face, les Etats-Unis ont mis en place le "Plan Paulson", tandis qu'en Europe, "l'orientation prise pourrait être celle d'une garantie des dettes bancaires par l'Etat, afin de réduire drastiquement la perception du risque", selon l'économiste qui attend les mesures mais se montre plutôt confiant, dans la mesure où "la mobilisation générale des Etats pour refaire fonctionner le système financier est aujourd'hui importante".
"En réduisant les risques, les Etats limiteront la contagion des dysfonctionnements bancaires vers le reste de l'économie. La situation ne va cependant pas s'améliorer spontanément et des tensions vont demeurer sur le système même après l'intervention des Etats. Afin de minimiser le risque de contagion vers le reste de l'économie, les banques centrales vont ainsi probablement mettre en place des politiques monétaires accommodantes", conclut-il.
La BCE se prononce aujourd'hui sur les taux lors de sa réunion mensuelle. Certains spécialistes espèrent que la banque abandonnera son biais de lutte contre l'inflation pour soutenir les banques et l'économie en général.
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