LA TENDANCE
Le CAC40 qui était encore en hausse de plus de 1% à la mi-séance s'est finalement retourné à la baisse pour clôturer en repli de 2,25% à 3.963 pts. Malgré le vote de la nuit dernière par le Sénat américain du plan de sauvetage du système financier US, la tendance a de nouveau flanché sous la pression américaine. L'inquiétude vient une nouvelle fois de la perspective du nouveau vote de la Chambre des Représentants sur le Plan Paulson demain soir après l'échec cuisant du début de semaine en 'première lecture' qui avait poussé Wall Street en très forte chute.
Wall Street recule de nouveau ce soir de plus de 2% sur ces inquiétudes et ce compte à rebours qui s'annonce encore une fois à haut risque.
ECO / DEVISES
L'adoption par le Sénat américain la nuit dernière du plan Paulson amendé pour soutenir le système financier US a poussé le dollar au plus haut depuis un an à 1,3780/euro. Le texte qui a donc subi de nombreux amendements sera soumis à nouveau demain soir à la Chambre des représentants, qui en avait rejeté lundi une première mouture.
Le billet vert s'est ensuite un peu tassé ce jeudi après-midi, de retour sur les 1,3820, dans la foulée de l'annonce d'un très mauvais indice de conjoncture US. Selon le Département au Commerce américain ce jeudi, les commandes industrielles d'août 2008 ont en effet chuté de 4%, soit une baisse nettement plus lourde que les 3% attendus par les économistes de la place. Il s'agit par ailleurs de la plus forte correction des commandes à l'industrie US depuis deux ans. Véhicules, machinerie et métaux ont ainsi vu leurs commandes régresser nettement en août. Même en excluant le plongeon de 9% des commandes de transport en août, les commandes industrielles auraient encore reculé de 3,3%, soit la plus forte baisse depuis les attentats terroristes de septembre 2001.
VALEURS EN HAUSSE
* TF1 : remonte de 2,5% avec STM sur la baisse de l'euro, suivi de Vivendi et de Steria
* Bollore : reprend aussi 2% en compagnie Fimalac, Sanofi-aventis et EADS
* Canal+ : prend 1% avec Ipsos.
VALEURS EN BAISSE
* Thomson : plonge de 11% avec CGG Veritas sur des dégagements de fonds
* ArcelorMittal : perd 9% avec Vallourec du côté des industrielles
* Valeo : perd encore -6%. L'équipementier automobile annonce ce matin que sa marge opérationnelle 2008 sera voisine de celle de 2007, du fait de "la dégradation brutale de la production automobile". A moyen terme, la société "évalue actuellement les conséquences de ce nouvel environnement sur ses objectifs d'amélioration de marge". Le titre sort de deux séances très difficiles après des commentaires prudents du président Thierry Morin dans un entretien à l'Agence Dow Jones et une certaine cacophonie dans la communication par la suite.
* Bouygues : recule de nouveau de 4 à 5% en compagnie de Ciments Français, Schneider, Pernod-Ricard, Danone
* PPR : -3% avec Accor, Lafarge, L'Oreal
* EDF : perd 3%. Le groupe ne s'avoue pas battu dans la bataille pour Constellation Energy ! Malgré l'accord de rachat de l'électricien américain par Warren Buffett pour 4,7 Mds$, la semaine passée, EDF serait en train de préparer une contre-offre plus élevée avec l'aide du fonds d'investissement KKR. C'est en tout cas ce qu'affirme ce matin le 'Financial Times', citant des sources proches du dossier. Le quotidien 'Les Echos' avait lui aussi évoqué lundi la possibilité d'une telle contre-offre... Selon les sources du 'FT', Pierre Gadonneix, le PDG de l'électricien français, doit rencontrer cette semaine les responsables de KKR pour finaliser les détails d'une contre-offre sur l'entreprise américaine, dont le groupe français détient déjà 9,5% du capital, et dont il compte faire sa tête de pont dans le nucléaire outre-Atlantique
* Total : -2%. Le groupe pourrait avoir à affronter plus de 700 Millions de Livres de plaintes en Grande-Bretagne, dans le cadre du procès de l'explosion du dépôt pétrolier de Buncefield, dans l'Hertfordshire, rapporte 'The Times'. Le groupe est mis en cause avec l'opérateur du site, Hertfordshire Oil Storage Limited, par ses assureurs, des résidents et professionnels proches du site et même des partenaires, dont BP et Shell qui disposaient également de capacités sur place. Les autorités n'ont par exemple pas vraiment apprécié la volonté de Total de limiter au maximum la zone éligible à compensation.
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