DEUTSCHE BANK a publié des résultats supérieurs au consensus

01/11/2006 - 10:14 - Option Finance

(AOF) - Deutsche Bank est stable à 98,48 euros malgré la publication de résultats trimestriels supérieurs au consensus. Le groupe a annoncé un résultat net au titre du troisième trimestre 2006 en hausse de 25% à 1,2 milliard d'euros, contre un consensus Reuters de 1,03 milliard. Le produit net bancaire s'est élevé à 6,4 milliards d'euros, contre 6,6 milliards un an plus tôt. Les revenus issus des activités de banque financement et d'investissement se sont maintenus à 4 milliards d'euros en dépit d'une baisse d'activité sur certains segments. Le patron de Deutsche Bank, Josef Ackermann, s'est félicité de ces résultats obtenus malgré des conditions de marché moins favorables qu'au troisième trimestre 2005. Le dirigeant souligne qu'à fin septembre, le groupe a déjà dépassé le montant de bénéfices engrangé sur l'exercice 2005 en entier. Josef Ackermann évoque d'autre part une accélération de l'activité en septembre et en octobre. D'après le président de Deutsche Bank, les marchés financiers mondiaux sont solides. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Présente dans plus de 76 pays, Deutsche Bank est la première banque privée allemande et l'un des plus importants gestionnaires d'actifs au monde. Son marché principal est l'Europe, et notamment l'Allemagne. Ses activités s'articulent autour de la banque d'investissement et des activités de banque privée et de gestion d'actifs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Deutsche Bank est engagée dans un vaste programme de restructuration qui lui permet de diminuer ses coûts opérationnels avec à la clé 6.400 suppressions d'emplois sur des effectifs totaux de 65.400 salariés. - Le titre présente un intérêt spéculatif, des rumeurs d'OPA faisant régulièrement état d'un rapprochement avec une autre grande banque internationale. - Le groupe a annoncé que le dividende au titre de l'exercice 2005 serait de 2,50 euros contre 1,70 euro en 2004. Parallèlement, un quatrième programme de rachat d'actions consécutif a été lancé, qui permettra de racheter jusqu'à 10 % du capital avant le 31 octobre 2006.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est fortement exposé aux Etats-Unis : plus d'un quart de son résultat avant impôts est en effet réalisé outre-Atlantique, ce qui le rend sensible à l'évolution de la devise américaine. - Le réseau de détail en Allemagne est peu rentable, car confronté à la concurrence des caisses d'épargne allemandes. - Alors que les banques étrangères sortent leurs griffes en Allemagne, le groupe a perdu du terrain auprès des entreprises. - Deutsche Bank, cherchant à échapper aux limites structurelles du marché allemand en rachetant Morgan Grenfell au Royaume-Uni, puis Bankers Trust aux Etats-Unis, réalise aujourd'hui 68 % de ses revenus à l'étranger, où il emploie 52 % de ses effectifs. Cela n'empêche pas une tension d'exister entre son ambition internationale et son identité allemande incontournable. - S'il est le numéro six mondial par son total de bilan, le leader bancaire allemand n'est que le 23ème en termes de capitalisation boursière et accuse un retard en terme de retour sur fonds propres.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Deutsche Bank est très exposée à la conjoncture économique allemande. Tout signe de reprise de l'économie de cette zone sera ainsi bénéfique au titre. - La valeur est également très sensible à l'évolution des Bourses mondiales, qui influe sur les activités de gestion d'actifs et de banque de financement et d'investissement du groupe. - Plus généralement, en tant que valeur financière, Deutsche Bank est sensible à l'évolution des taux d'intérêt. - Josef Ackermann, le président du directoire de Deutsche Bank, va devoir passer une deuxième fois sur le banc des accusés dans le cadre du procès Mannesmann. Un nouveau procès est prévu pour l'été 2006 au plus tôt. Le conseil de surveillance semble faire bloc derrière Josef Ackermann accusé, avec d'autres anciens membres du conseil de surveillance du conglomérat allemand, d'avoir versé, en 2000, des primes démesurées au management.