(AOF) - Partie gagnante pour la reprise de sa consoeur Wachovia, la banque américaine Wells Fargo avait dû s'incliner lundi devant Citigroup. Dans un ultime rebondissement, c'est elle qui va finalement s'emparer de Wachovia et sans l'aide du gouvernement, ce qui n'était pas le cas de sa rivale. Autre différence et de taille, Wells Fargo va racheter la totalité du groupe ; pas seulement ses activités bancaires comme le prévoyait Citigroup. Cette opération a été particulièrement bien accueillie à Wall Street où Wachovia gagne 75,19% à 6,85 dollars et Wells Fargo 7,39% à 37,76 dollars. Cette offre améliorée est considérée comme un signal positif pour un secteur bancaire américain au bord du précipice. Wells Wargo a accepté de payer 15,1 milliards de dollars, soit 11 milliards d'euros, en titres. Citigroup avait offert seulement 2,16 milliards de dollars pour les activités bancaires. Chaque actionnaire de Wachovia recevra 0,1991 action Wells Wargo pour chaque action Wachovia détenue. Sur la base du cours de clôture de Wells Fargo jeudi 2 octobre, l'offre valorise l'action Wachovia à 7 dollars, ce qui représente une prime de 79%. "Cette transaction nous permet de conserver Wachovia intacte et de préserver la valeur de la société intégrée, sans le soutien du gouvernement", a déclaré Robert Steel, PDG de Wachovia. A la suite de ce rapprochement, Wells Wargo va enregistrer des charges de fusion et d'intégration d'environ 10 milliards de dollars. La banque compte également émettre 20 milliards d'actions, principalement ordinaires, afin de maintenir une position financière solide. Elle prévoit que cette opération aura un impact positif sur son bénéfice par action dès sa première année d'opération, hors coûts d'intégration, dépréciations d'actifs, coûts de transaction et reconstitution des réserves financières. Réagissant à cet accord, Citigroup a estimé qu'il s'agissait d'une rupture claire dans l'accord exclusif passé avec Wachovia et a demandé l'annulation de la transaction entre cette dernière et Wells Wargo. Citigroup pourrait faire valoir ses droits en justice, selon le "Wall Street Journal". (C.J)