La tempête financière se poursuit en Europe... Après le sauvetage in extremis, hier soir, de Hypo Real Estate en Allemagne, les yeux des investisseurs vont se tourner vers l'Italie ce matin. UniCredit, la première banque du pays, vient d'annoncer un "plan anti-crise" après une semaine de rumeurs alarmantes sur sa santé financière. UniCredit a ainsi indiqué son intention de renforcer de 6,6 Milliards d'Euros ses fonds propres.
Jusqu'à présent, ses dirigeants avaient démenti tout besoin de recapitalisation, mais face aux attaques spéculatives sur l'action UniCredit, qui a perdu 24% en début de semaine dernière, avant de se reprendre, la direction a dû changer de stratégie.
Par ailleurs, la banque a expliqué que son bénéfice 2008 ne serait pas à la hauteur des prévisions, en raison de la détérioration des conditions de marché... Le groupe prévoit désormais un bénéfice net de 0,39 Euro par action (avant augmentation de capital), contre 0,52 Euro jusqu'à présent.
Le renforcement des fonds propres se fera en deux phases : d'une part, 3,6 MdsE proviendront du versement du dividende sous forme de titres (au lieu du cash prévu), et d'autre part, 3 MdsE seront levés sous forme d'obligations convertibles, auprès des principaux actionnaires du groupe et d'autres institutionnels.
A noter que parmi les actionnaires d'UniCredit se trouvent Bolloré qui détient 2% du capital avec le patron de Generali Antoine Bernheim, ainsi que la Société Générale qui possède 1% du capital.
L'opération va porter le ratio Core Tier 1 de 5,7% à fin juin à 6,7% à fin décembre (contre un objectif initial de 6,2%), et fera d'UniCredit un des établissements les mieux pourvus en capitaux de tout le pays, a affirmé son patron Alessandro Profumo. Selon la presse italienne, la banque envisagerait aussi de céder 3 MdsE d'actifs...
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