Invité ce week-end sur l'antenne d'Europe 1, Pierre Richard -le Président démissionnaire du Conseil d'Administration de Dexia- est revenu sur les raisons qui ont précipité la chute de la banque franco-belge. Pierre Richard ne pense pas que FSA -la filiale américaine de rehaussement de crédit- soit, plus que toute autre raison, responsable de la chute du groupe. Selon M. Richard, la question de confiance était posée par les marchés... Leur défiance et les rumeurs véhiculées à l'encontre de la banque ont provoqué le blocage de la liquidité bancaire et la chute du groupe : "L'histoire jugera si nous avons mal géré" a déclaré Pierre Richard avant d'expliquer que la banque est "une victime de la crise énorme qui s'est abattue sur le monde entier, depuis plus d'un an et demi, et qui est partie des Etats-Unis...".
Pour Pierre Richard, l'absence de confiance dans le système bancaire, la spéculation des marchés financiers, et les rumeurs ont acculé le groupe franco-belge à sa perte : "Les banques sont en difficultés, non pas parce qu'elles ne seraient pas solides, mais parce qu'il y a une crise de confiance... Concernant Dexia, pour être rapide, nous avons eu un mauvais timing. Nous avons eu successivement les problèmes de Fortis -banque belge- qui a dû être recapitalisée par l'État le lundi matin, et le même jour, on annonçait la quasi-faillite d'une banque allemande qui faisait un peu le même métier que nous (...). Actuellement, nous avons des marchés qui font des paris ! Ils ont dit : 'la rumeur c'est le tour de Dexia'... La spirale infernale s'est engagée... Il fallait l'arrêter tout de suite, et donc il fallait un signal fort, une action forte... C'est ce qu'ont fait les gouvernements !"
Sur l'antenne d'Europe 1, l'ex-Président du Conseil d'Administration du groupe franco-belge a aussi voulu réaffirmer la solidité financière du groupe : "Dexia est une banque solide qui est, bien sûr, renforcée aujourd'hui par l'injection de capital (...) qui nous permet maintenant de pouvoir faire face à l'ensemble de nos obligations, et de pouvoir (...) poursuivre le travail. C'est ce que j'ai dit à l'ensemble des collaborateurs... Dexia va pouvoir poursuivre sa route, et pour moi c'est l'essentiel... J'en suis très heureux."
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