Après le G4 qui a réuni samedi à Paris, les chefs d'Etats allemand, anglais, italien et français, Claude Guéant a souhaité souligner les avancées financières de ce mini-sommet européen lors de son passage au "Grand rendez-vous" Europe 1-Le Parisien Aujourd'hui en France.
Le Secrétaire général de l'Elysée a souligné à cette occasion que "ce ne sont pas que des décisions d'urgence", mais "aussi des décisions pour le moyen long terme" qui ont été prises. "L'économie est aujourd'hui complètement mondiale... Les systèmes de régulation sont nationaux. Même en Europe, on voit bien cela ne va pas... Une banque a évidemment des intérêts, des filiales dans les autres pays"... "Il a été décidé clairement que les interventions se feraient au niveau national, mais dans la coordination afin que les décisions prises dans un État ne puissent avoir de conséquences néfastes dans un autre, afin qu'éventuellement des opérations puissent être conduites en conjuguant les efforts de plusieurs pays. Ce qui est commun d'abord, c'est la volonté de faire en sorte que les banques soient sauvées, et que par conséquent, il n'y ait pas d'effet de château de cartes ou de dominos"...
Pour Claude Guéant, l'interventionnisme étatique "sauve en même temps l'épargne et les déposants qui ont ainsi toutes garanties sur le devenir du système bancaire européen".
Dans sa volonté de rassurer les épargnants, Claude Guéant a assuré les Français de la stabilité des banques nationales qui ont été "gérées en 'bon père de famille', selon notre tradition". "Les banques françaises (...) sont beaucoup moins engagées par les crédits hypothécaires, et encore moins par des crédits très dangereux. (...) Par conséquent, le système bancaire français restera intact et les déposants verront toujours leur épargne protégée..." a rappelé le Secrétaire général de l'Elysée.
S'il souligne que le G4 aura une politique commune, mais des actions différenciées dans ses opérations de sauvetage bancaires, Claude Guéant a avoué son incapacité à évaluer combien d'établissement financiers sont réellement menacés... D'ailleurs "personne n'est capable de répondre à cette question..." L'ampleur du mal, "c'est l'avenir qui nous le dira..." a dit Claude Guéant avant d'assurer une nouvelle fois les Français de l'intervention de l'Etat, en cas de nécessité... "Les épargnants français doivent savoir que leurs établissements ne seront pas laissés dans la difficulté. Notre système bancaire sera, de toute façon, sauvé. Nous sommes dans une situation dans laquelle, ce qui importe, c'est la crise de confiance".
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