SPECIAL CRISE – les valeurs les plus touchées aujourd'hui au CAC 40

06/10/2008 - 18:42 - Option Finance

(AOF) - DEXIA (- 20,29% à 6,81 euros) Les actionnaires de Dexia et les autorités belges se sont réunis lundi après-midi à Bruxelles pour discuter de l'avenir du groupe bancaire. L'établissement franco-belge suscite toujours l'inquiétude, depuis son sauvetage en catastrophe orchestré la semaine dernière par les gouvernements français, belge et luxembourgeois. Une autre réunion a eu lieu à 18h à Paris entre Nicolas Sarkozy et le Premier ministre belge Yves Leterme. Au cours de la journée de lundi, le titre Dexia s'est effondré de 20,29% à 6,81 euros, symbolisant le plongeon généralisé des valeurs financières sur les places mondiales. Pourtant, Dexia avait affirmé dans un communiqué que les risques de crédit relatifs à HRE n'auraient qu'un impact très limité sur la solvabilité du groupe. "L'augmentation de capital de Dexia, annoncée le 30 septembre, tenait précisément compte, entre autres, d'impacts négatifs qui pourraient provenir de la détérioration générale de la solvabilité de certaines contreparties bancaires", a précisé Dexia. Une profession de foi qui, manifestement, ne n'a pas suffi à convaincre les marchés. VALLOUREC (- 16,07% à 112,5 euros) L'impressionnante chute du titre Vallourec aujourd'hui ne s'explique pas uniquement par l'extrême morosité du marché parisien, qui a vu le CAC 40 connaître une chute historique de plus de 9%. L'action du fabricant de tubes sans soudure a subi de plein fouet la chute des cours du pétrole. En effet, le baril de brut léger américain pour livraison en novembre est tombé sous les 90 dollars à 89,28 dollars, soit un plus bas de huit mois. Les craintes de ralentissement de la demande en pétrole pèsent sur le cours de Vallourec, qui a connu un plus bas d'un an aujourd'hui, à 109,28 euros. ARCELOR MITTAL (-14,85% à 28,30 euros) Le titre ArcelorMittal a poursuivi aujourd'hui son édifiant parcours entamé début septembre. Le titre, qui a perdu près de 42% de sa valeur en un mois, est affecté par les craintes d'un net ralentissement de l'économie occidentale. Ce matin, Deutsche Bank a révisé à la baisse sa recommandation sur la valeur d'Achat à Conserver tandis qu'UBS a réduit son estimation du prix de l'acier en Europe. La semaine dernière, Goldman Sachs a retiré ArcelorMittal de sa liste "Conviction Buy List" et réduit son objectif de cours de 99 à 59 euros tout en restant à l'Achat sur le titre. Le bureau d'études a évoqué la baisse attendue des tarifs de l'acier et la probable réduction de la production que le groupe a annoncée afin de soutenir les prix affectés par la baisse attendue de la demande. Alors que l'horizon économique s'obscurcit un peu plus chaque jour, les analystes doutent qu'une simple contraction de l'offre puisse contrebalancer l'inéluctable ralentissement de la demande d'acier.