S'il juge la situation "très mauvaise" avec des marchés "très déprimés", et en manque de visibilité, Michel Rollier -le gérant du groupe Michelin- a maintenu l'objectif 2010 du groupe. Tout en améliorant la compétitivité et soutenant l'innovation, le dirigeant entend ici poursuivre le développement international du groupe montferrandais. Interrogé sur Europe 1, Michel Rollier a réaffirmé cette ligne de conduite. Même s'il observe un fort ralentissement sectoriel, le gérant de Michelin souligne que, pour l'instant, il n'y a rien de dramatique en raison d'une bonne anticipation du groupe dans le cadre du plan 'Horizon 2010'.
Toujours selon Michel Rollier, Michelin a su anticiper le retournement, et grâce à la mise en place précoce (dès 2006) du plan d'amélioration de la compétitivité, Michelin serait moins touché que d'autres par le retournement du marché : "Nous avons un plan de compétitivité qui est très ambitieux, qui est très exigeant" a déclaré M. Rollier évoquant le plan 'Horizon 2010'. Il prévoit une réduction des coûts production de Michelin "de l'ordre de 1,5 MdE à 1,7 Mds d'Euros d'ici 2010" et une réduction d'effectifs de 20.000 personnes par des départs à la retraite non remplacés.
Lors de la conférence de presse d'inauguration du Mondial de l'Automobile, Michel Rollier avait tiré un premier bilan de ce plan : "en 18 mois, Michelin a déjà réalisé 500 Millions d'Euros", et est "en ligne avec le cap fixé".... Au-delà du gain financier immédiat, M. Rollier a expliqué sur l'antenne d'Europe 1 que la mise en place précoce du plan d'amélioration de la compétitivité permet au groupe d'appréhender au mieux le retournement de marché : "Si nous n'avions pas, dès le début 2008, engrangé une bonne partie des bénéfices de ce plan, nous ne serions pas dans une bonne position aujourd'hui. Gouverner c'est anticiper... C'est prévoir, et je crois que, de ce point de vue, il était bon que nous ayons commencé suffisamment tôt".
Le patron de Michelin a également précisé sur Europe 1, que dans programme d'amélioration de la compétitivité, le groupe n'irait pas au-delà des chiffres annoncés dans l'allègement des effectifs : "C'est un plan qui est exigeant. Je crois que qu'il n'y a pas de raison aujourd'hui de demander encore plus. Nous demandons beaucoup pour faire ce plan... C'est un plan qui est exigeant..." a conclu le gérant du groupe montferrandais.
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