LA TENDANCE DU JOUR
Le CAC40 a perdu 6,3% à 3.496 pts en clôture à l'issue d'une journée débridée. Le marché a perdu plus de 8% en matinée dans le sillage de la chute des places asiatiques, avant de retrouver l'équilibre à mi-séance en réponse à la baisse des taux concertée des grandes banques centrales de 0,5%. Les ventes l'ont cependant de nouveau emporté en fin de journée, le CAC40 clôturant en baisse de plus de 6%. Le CAC a même été suspendu 15 minutes en matinée, à 9h59 exactement, par Euronext qui a arrêté de calculer l'indice conformément à sa réglementation car 35% de la "market cap" était réservée à la baisse.
ECO ET DEVISES
Les appels au calme se sont multipliés sans grand succès en matinée, avant donc l'intervention concertée de la Fed, de la BCE et de la Banque d'Angleterre qui ont baissé leurs taux directeurs de 0,5%. L'euro est remonté à 1,3670/$ entre banques dans la foulée de cette intervention.
L'annonce ce mercredi d'un plan de sauvetage des banques britanniques de 200 Milliards de livres n'a pas vraiment calmé la panique des investisseurs à Londres où la City a chuté de plus de 5%. Le baril de pétrole a signé de nouveaux planchers 2008, avec un WTI qui évolue proche des 87 dollars .
VALEURS EN HAUSSE
* Dassault Systemes : reprend 3,8% sur des achats à bon compte
* Bouygues : reprend 2% avec Ubisoft et Eiffage
* Très légère hausse de Lafarge de 0,2% et de Bic, aux côtés de Michelin, Sperian et Alten
* Dexia qui poursuivait sa descente aux enfers en séance termine en hausse de 1%. Standard & Poor's a abaissé hier soir de "AA-" à "A+" la note long terme de Dexia, et de "A-1+" à "A-1" sa note court terme. Une décision qui reflète les événements de ces derniers jours et les tensions sur les marchés.
VALEURS EN BAISSE
ArcelorMittal : chute encore de 17%. Le Crédit Suisse a coupé de 100 à 64 Euros son objectif de cours tout en restant à "surperformance" sur le dossier. L'analyste a révisé en baisse ses projections de profits 2008 et 2009, mais juge le dossier bon marché par rapport aux multiples long terme. "Il s'agit du premier véritable test de récession pour le secteur de l'acier, et nous pensons que les résultats resteront plus robustes que lors des précédents retournements", explique l'analyste qui conclut "si tel était le cas, le secteur devrait être revalorisé".
* CGG Veritas : perd encore 12%
* Rexel : rechute de 11% avec Thomson et GDF Suez, suivi de Alcatel-Alstom en baisse de 10%
* Renault : abandonne encore 8%. Hier à Tokyo, Nissan a plongé de 10% sur les 500 Yens au terme de la pire séance que le Japon a connu depuis 1987 (-9,38% pour le Nikkei). Nissan, dont Renault détient du 44,4% du capital, se négociait encore proche de 1000 Yens il y a quelques mois. Casino, Schneider, Saint-Gobain sont en repli de 8%
* Après son rebond de la veille, Total relâche 7% sous les 38 Euros.
* Capgemini limite sa baisse à 4%. La SSII a choisi hier soir de mettre les points sur les "i" alors que le secteur informatique a dangereusement tangué en bourse, sur des craintes de ralentissement brutal d'activité. Pour ses dirigeants, le groupe "a enregistré au troisième trimestre un niveau d'activité tout à fait conforme à son plan de marche", ce en termes de chiffre d'affaires ou de prises de commandes, le mois de septembre n'ayant connu "aucune rupture de rythme en dépit d'une actualité financière chargée". "En conséquence, le groupe réitère ses objectifs 2008 d'une croissance de 4 à 5% à taux de change et périmètre constants et d'une marge opérationnelle de 8,5%", confirme-t-il, tout en concédant qu'il "ne peut s'exprimer aujourd'hui sur ses perspectives 2009 car ses clients sont actuellement en cours d'élaboration de leur budget". Cap juge cependant "probable" que le marché des services informatiques continue à progresser en 2009, mais sans doute à un rythme de croissance inférieur à celui observé en 2008.
* Alstom : -0,8%. Patrick Kron, le PDG d'Alstom, défendait ce matin la santé financière du groupe dans un entretien publié par 'Les Echos : "la liquidité n'est pas un souci pour Alstom, car nous avons des disponibilités très importantes et dégageons chaque année un cash-flow substantiel". Il précise qu'Alstom a largement les moyens de financer son développement, d'autant qu'il "ne finance pas ses clients et n'envisage pas de le faire". Le dirigeant regrette ainsi que le marché ait comparé Alstom à General Electric, qui souffre surtout de la faiblesse de sa branche financière (qui n'existe pas chez Alstom). Patrick Kron, ne voit pas de "raisons objectives à la perte d'un tiers de la valeur de l'action en un mois" et rappelle que le groupe dispose d'une bonne visibilité grâce à un carnet de commandes "très largement supérieur à deux ans de chiffre d'affaires".
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