CARBONE LORRAINE : AXA Private Equity détient plus de 15% du capital

08/10/2008 - 19:03 - Option Finance

(AOF) - AXA Private Equity a franchi à la hausse le seuil des 15% du capital de Carbone Lorraine à travers le fonds d'investissement AXA Capital Fund L.P. Le groupe de private equity a expliqué avoir saisi l'opportunité offerte par un marché boursier très volatile. Dominique Gaillard, membre du Directoire d'AXA Private Equity a déclaré : " En nous renforçant au capital de Carbone Lorraine, nous confirmons notre ambition d'accompagner le groupe dans l'accélération de sa politique de croissance rentable, tirée par son positionnement sur le marché porteur des énergies renouvelables et, par son positionnement sur des zones géographiques en fort développement, notamment en Asie ". "Cette montée au capital s'inscrit dans l'accord cadre amical liant Carbone Lorraine et AXA Private Equity, qui agit en tant qu'investisseur de long terme, afin de soutenir la stratégie et la croissance de Carbone-Lorraine", a précisé la société. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Carbone Lorraine est l'un des spécialistes mondiaux du carbone et du graphite et de leurs applications. L'activité du groupe couvre deux grands domaines, les composants pour moteurs et pour équipements électriques et électroniques ainsi que les applications industrielles du carbone et du graphite. Les clients de Carbone Lorraine interviennent principalement dans les domaines de l'aérospatial, de l'automobile, de l'électronique, de l'électrotechnique et de l'industrie chimique. La société compte 6 500 collaborateurs répartis dans plus de 40 pays. En 2008, Carbone Lorraine a cédé ses activités freinage ferroviaire et moto à Faiveley pour 26 millions d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Carbone Lorraine bénéficie d'une réputation centenaire et occupe des positions de premier rang sur ses principaux marchés, avec une situation financière solide. - Le groupe opère sur des secteurs en forte croissance comme les énergies renouvelables, la chimie-pharmacie et l'électronique. - Carbone Lorraine mise sur les acquisitions ciblées et l'intégration de nouvelles technologies. Le groupe a notamment accéléré son développement en Protection Thermique de l'électronique de puissance avec l'acquisition du canadien R-Theta Thermal Solutions cette année. - Le groupe se développe fortement en Asie, qui devrait représenter près de 30% du chiffre d'affaires en 2012.

Les points faibles de la valeur

- Carbone Lorraine réalise 35% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui est pénalisant dans le contexte actuel de ralentissement économique. - Le groupe est exposé au dollar et à la hausse des prix du cuivre et de l'énergie. - Il est également exposé à la baisse d'activité des clients automobiles américains.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La société étant dépendante des investissements industriels des entreprises et donc très sensible à la conjoncture économique, les marchés sur lesquels ses clients interviennent sont à suivre. - Le caractère opéable de la société (près de 100 % de flottant) rend son cours de Bourse sensible aux rumeurs.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Dans le secteur des biens d'équipement, les entreprises très dépendantes de la construction et très présentes aux Etats-Unis et en Europe de l'Ouest sont fragilisées par la crise actuelle. Néanmoins certaines s'en sortent très bien. Ainsi Schneider Electric, leader français de l'équipement électrique, a enregistré une activité en hausse de près de 11% au premier semestre, à périmètre et taux de change constants, tandis que son bénéfice net a progressé de 17%. Le groupe a même légèrement revu en hausse ses prévisions pour l'année. Néanmoins le Gimélec, groupement des entreprises françaises d'équipement électrique, estime que la conjoncture économique deviendra préoccupante pour les industries de l'équipement électrique et des automatismes dans les prochains mois. Un ensemble de facteurs négatifs pénalisent leurs performances : l'augmentation continue des prix des matières premières se conjugue à la morosité économique, au recul du nombre de permis de construire en France et au resserrement du crédit. En France, le ralentissement des nouvelles constructions de bâtiments modère la croissance des ventes d'appareillage et d'équipements de distribution basse tension et altère la visibilité de la profession sur l'évolution future de l'activité. Toutefois, l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments et les projets d'entretien consécutifs compensent en partie cette tendance. A l'international, l'incertitude est également de mise face au ralentissement de l'économie mondiale.