UNIBAIL-RODAMCO : chiffre d'affaires neuf mois en hausse de 70,6%

13/10/2008 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Unibail-Rodamco a réalisé un chiffre d'affaires neuf mois de 1,1483 milliard d'euros, en hausse de 70,6%. Le chiffre d'affaires des centres commerciaux s'est établi à 730 millions d'euros. Celui des bureaux à 178 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondée en 1968 pour financer l'immobilier d'entreprise par crédit-bail immobilier, la société s'est transformée en foncière une vingtaine d'années plus tard. Aujourd'hui numéro un français de l'immobilier commercial, Unibail est aussi parmi les premières sociétés foncières d'immobilier commercial de la zone euro. Les très grands centres commerciaux sont sa spécialité. Elle est active sur trois pôles : les centres commerciaux (50 % des loyers), les immeubles de bureaux (35 % des loyers) et les complexes de congrès-expositions (15 %). Unibail a fusionné en 2007 avec le néerlandais Rodamco afin de créer un nouveau géant de l'immobilier en Europe avec un patrimoine immobilier de 25,2 milliards d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe dispose d'un portefeuille de constructions ou d'extensions qui assure une croissance soutenue pour les quatre à cinq années à venir. - L'indexation des loyers sur l'indice ICC protège les revenus de l'inflation - La foncière dispose d'une forte capacité d'endettement pour investir, alors que les taux d'intérêt sont bas. - Le groupe dispose de preneurs de qualité et de baux de longue durée. - Le positionnement du groupe sur les centres commerciaux est défensif dans la mesure où cette activité résiste bien aux retournements conjoncturels. - Le mariage avec Rodamco devrait permettre de tirer des synergies de l'ordre de 40 à 65 millions d'euros par an d'ici 2012, en termes de revenus locatifs nets. -Ce rapprochement devrait aussi permettre de tirer profit de la plate-forme européenne déjà existante de Rodamco afin d'accélérer le développement de nouveaux projets créateurs de valeur.

Les points faibles de la valeur

- Le potentiel de développement à l'international est sous-exploité - Le pôle Congrès-expositions, très cyclique, est exposé au ralentissement économique. - La quasi-absence de certains créneaux porteurs comme les murs d'exploitation (hôtels, maisons de retraites,...) ou les entrepôts.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'immobilier de bureau est dépendant de la conjoncture économique (climat des affaires en général). Le taux de vacance des actifs est un bon indicateur de tendance. - Comme toutes les foncières, Unibail est dépendant du niveau des taux d'intérêt. - Unibail a opté pour le nouveau statut fiscal qui prévoit l'exonération définitive de l'impôt sur les sociétés en contrepartie de la taxation de l'ensemble des plus-values latentes au taux de 16,5 % et de l'obligation de distribuer 85 % du résultat courant sous forme de dividendes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Selon le Conseil supérieur du notariat, les ventes de logements anciens en volume ont chuté de 25%, au cours du premier semestre, dans les grandes villes de province. La Fédération nationale des agents immobiliers estime que le prix des logements a baissé de 1,5% au mois d'août, à la fois pour les appartements (-1,9%) et les maisons (-1,1%). Sur huit mois, la croissance des prix atteint un faible niveau (+0,8%). Ce recul du marché immobilier est étroitement lié à une progression du coût des crédits accordés par les banques aux emprunteurs. En août, le taux moyen des crédits immobiliers pour les particuliers s'est établi à 4,98%, selon l'Observatoire du Crédit Logement-CSA. Cela correspond à 34 points de base de plus que le taux de mai 2008. L'immobilier d'entreprise est également en difficulté : selon une étude menée par CB Richard Ellis, conseil en service immobilier, l'investissement dans ce domaine a fléchi de 54% (pour s'établir à 8,4 milliards d'euros) durant les huit premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2007. Le montant total d'investissements devrait s'établir entre 11 et 12 milliards pour l'année 2008, bien inférieur aux 28 milliards atteints en 2007. C'est l'Ile de France qui est particulièrement touchée, sur les huit premiers mois, avec un montant de transactions de seulement 5,5 milliards d'euros contre 13,7 milliards sur la même période de 2007.